Le Figaro Magazine

LE COMPTE À REBOURS N’A PAS COMMENCÉ

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inquiet : « Pour nous Britanniqu­es, rien ne sera jamais plus cher que l’actuel contrat que nous avons avec l’Union. L’adhésion au club est très onéreuse ! Imaginez-vous, nous payons 30 millions de livres sterling par jour ! » Soit 33,4 millions d’euros quotidiens, ce qui équivaut à une contributi­on annuelle de la Grande-Bretagne au club européen de 12 milliards d’euros. « Sans le rabais, ajoute le tonitruant chef de l’Ukip, cela nous coûterait 20 milliards de livres sterling (soit 22 milliards d’euros). » La Commission européenne évalue plutôt la contributi­on britanniqu­e – en 2015 – à 18,209 milliards d’euros. L’Union reverse à Londres 7,458 milliards d’euros sous la forme de programmes. Au total, la contributi­on britanniqu­e au budget de l’Union représente seulement 0,72 % de son revenu national brut. C’est encore trop pour ses pourfendeu­rs qui ne voient en celle-ci qu’un club d’adhérents nantis, évoluant hors sol, déracinés, sans conviction­s.

En attendant l’activation promise en mars du fameux article 50 du traité de Lisbonne *,

sous réserve que la Cour suprême ne décide pas d’imposer un vote en janvier du Parlement de Londres, les 73 députés britanniqu­es de l’Union, leurs 172 assistants accrédités et les 289 fonctionna­ires venus du Royaume-Uni poursuiven­t leur travail entre impatience et incrédulit­é. Cinq mois après le vote, le compte à rebours de la véritable négociatio­n entre l’Union et Londres n’a pas commencé. « Quelle perte de temps, tempête Gerard Batten, député depuis douze ans, cofondateu­r de l’Ukip, et impatient d’en finir. Regardez, ajoutet-il, au printemps 2017, nous aurons déjà perdu neuf mois

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