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t vous, que faites-vous de quatre à six ? Les hédonistes avertis ont une réponse toute trouvée : l’afternoon tea. Si la formule fait, depuis longtemps déjà, les beaux jours de la belle hôtellerie londonienne – avec un vrai engouement constaté ces derniers mois –, il semble qu’elle ait aussi de l’avenir en France, sous l’impulsion d’établissements parisiens inspirés. Comme Le Meurice, hôtel qui a su réinterpréter ce rituel d’outre-Manche de la plus belle façon. Un coup d’oeil à la salle du restaurant Le Dalí à l’heure des scones donne une idée du phénomène. Pas une table de libre. Clientèle majoritairement féminine en semaine, bien plus familiale le dimanche. La douceur de la vie au coeur de la capitale. Du thé, des pâtisseries du chef Cédric Grolet – dont une mémorable madeleine au miel et un mont-blanc de très haute volée –, des finger sandwichs et de plus en plus de champagne. Que ceux qui déplorent un vin blond encore trop souvent dédié aux célébrations privées ou professionnelles passent la porte à tambour du Meurice. Certes, l’institution de la rue de Rivoli compte parmi ses habitués une clientèle anglo-saxonne à la fois gourmande et avertie. « Ce sont des clients qui associent très facilement le champagne et le thé, comme ils mélangent les toasts au saumon fumé ou à la tomate confite et au pesto avec les éclairs citron-menthe », explique le chef de salle. Les Français dans le vent leur emboîtent le pas avec entrain. Pour accompagner ces assortiments, Le Meurice propose, dans sa formule avec bulles, un champagne blanc sélection Alain Ducasse et un Rosé Apanage de Pommery. L’amateur n’aura qu’à tourner les pages de la carte des vins de la maison pour trouver un choix bien plus large incluant champagnes millésimés et cuvées de prestige. De superbes flacons aujourd’hui dégustés en dehors des heures qui lui sont classiquement réservées. Les Britanniques ont imaginé un nouveau rituel de dégustation et les Français l’ont sublimé. Les deux rives de la Manche sont gagnantes.
Hôtel Le Meurice Il y a d’abord l’étiquette transparente, ce qui n’est pas banal. « Voilà une Louise toute nue, même pas couverte d’un déshabillé de soie », s’amuse Nathalie Vranken, propriétaire de Pommery. 2004 est donc le premier millésime de Louise Nature. Du moins le premier millésime officiel, car il se dit que Thierry Gasco, le chef de cave de la maison, réalise des essais depuis une vingtaine d’années. Nous voilà rassurés : Pommery ne cherche pas à suivre un phénomène de mode. « Si un produit pouvait se permettre d’être non dosé c’est bien Louise, car il s’agit du champagne le plus pur. Et, à partir du moment ou le vin est de grande qualité, d’une belle maturité, on peut se dispenser d’ajout de sucre », souligne Thierry Gasco. La cuvée est réalisée à partir des chardonnays d’Avize et de Cramant et du pinot noir d’Aÿ. Les quantités produites sont faibles, autour de
20 000 bouteilles. Les puristes apprécieront ce vin d’une grande fraîcheur, superbement minéral.
Prix conseillé : 184 €.