SECRETS RESTENT À DÉCOUVRIR
jamais dévoilé à ce jour », explique avec force précautions le codirecteur de la mission ScanPyramids, Mehdi Tayoubi. Pour lui, l’aventure ne fait que commencer. En effet, beaucoup d’égyptologues pensent que parmi les secrets que gardent jalousement les pyramides de Gizeh se cachent d’autres hiéroglyphes, dans des salles inconnues, pouvant expliquer pourquoi et comment les Egyptiens anciens ont construit de tels tombeaux permettant aux pharaons d’accéder à l’immortalité. Et peut-être la momie ou même le trésor du pharaon Kheops !
Les gardiens du site, toujours prompts à intervenir dès que quelqu’un ne respecte pas le règlement, suivent ces recherches d’un oeil distrait. Comme s’il n’y avait rien d’anormal à ce déploiement d’activités. Il est vrai que les pyramides de l’Ancien Empire situées à Gizeh et à Dahchour en ont vu passer, des érudits et des illuminés, des pilleurs de trésors et des archéologues, égyptologues, architectes ou historiens avides de décrypter leurs secrets. S’il fallait accumuler toutes les hypothèses, des plus rationnelles aux plus fantaisistes sur ces mystérieuses architectures, on obtiendrait sans doute l’équivalent en papier de pyramides aussi impressionnantes.
Au Moyen Age, il existait déjà une légende selon laquelle les grandes pyramides auraient été des greniers à blé édifiés par le pharaon à la suite des prédictions de Joseph, fils de Jacob, auquel l’Ancien Testament prête la faculté d’interpréter les rêves. Il aurait annoncé sept années de disette à l’Egypte, d’où l’idée d’édifier ces incroyables greniers. En oubliant tout de même un détail essentiel : les Egyptiens auraient-ils été assez stupides pour remplir un grenier de pierres taillées ?
Les pyramides de Gizeh ont aussi été le « hiéroglyphe du grand principe de la nature » selon le mathématicien français Alexis Paucton en 1781. Cela sous prétexte que la grande pyramide de Gizeh marque les quatre points cardinaux. Plus fantaisiste, mais remportant un franc succès, Georges Barbarin a défendu l’idée que la grande pyramide est une « bible de pierre » recelant les dates clés de l’histoire passée et future. Une bible avec quelques pages manquantes tout de même puisque la Seconde Guerre mondiale n’y est pas gravée. Cela n’a pas empêché l’ouvrage de Barbarin, paru en 1936, d’être réédité jusqu’en 1988.
En 1975, un autre Français, Maurice Châtelain,
estime que le sous-sol de Gizeh cache un générateur de froid et de radiations. Il est alimenté par une pile atomique cachée sous terre et le tout est évidemment d’origine céleste. La théorie