J.K. ROWLING

NOTRE SORCIÈRE BIEN-AIMÉE La créatrice de Harry Potter est l’auteur le plus vendu en 2016. En 2017, elle fêtera le vingtième anniversaire de son premier livre. En attendant la suite…

CAuteur, philantrope, scénariste... et milliardaire. Avec une pièce de théâtre à Londres (bientôt à New York), un nouveau livre qui caracole en tête des ventes et un film qui cartonne au box-office, J.K. Rowling a eu une année bien chargée. Mais la créatrice d’Harry Potter ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. ’était en 1990. Assise dans un train qui l’emmenait de Manchester à King’s Cross, à Londres, Joanne Rowling imagine l’histoire d’un orphelin de 11 ans qui se découvre doué de pouvoirs magiques. Il faudra attendre sept années et des dizaines de manuscrits refusés pour que Harry Potter à l’école des sorciers soit enfin publié en Angleterre, le 26 juin 1997. Il y a bientôt vingt ans… Ce tome, vendu depuis à plus de 107 millions d’exemplaires, fait découvrir à toute une génération d’enfants le monde fantastique qui sommeille dans l’esprit génial de l’auteur britannique, et derrière le fameux pilier du quai 9 3/4. Dix ans et six livres plus tard, en 2007, les aventures du sorcier le plus célèbre de la planète s’achèvent. En 2013, on estimait à plus de 500 millions le nombre de Harry Potter écoulés dans le monde. Mais la « Pottermania », elle, continue de plus belle. Cette année, la pièce de théâtre Harry Potter et l’enfant maudit, dont la première représentation s’est déroulée à Londres le 31 juillet (date de naissance de Harry dans les romans), a immédiatement fait salle comble – plus de 250 000 places vendues en deux semaines. Le texte intégral de la pièce, publié dans la foulée, s’est vendu à plus de deux millions d’exemplaires en seulement deux jours. Rien qu’en France, il s’en est écoulé 800 000 en moins de trois mois. Mais c’est le nom de Harry Potter, plus que celui de sa créatrice, qui attire ce succès retentissant : pour ce huitième livre, J.K. Rowling ne fait que prêter ses initiales aux auteurs de la pièce originelle, John Tiffany et Jack Thorne. La pièce poursuit ses représentations à Londres et devrait être jouée à Broadway (New York), au printemps 2018.

Le succès de la « Pottermania » ne se cantonne pas aux planches, aux librairies, aux parcs d’attractions ou au musée (ouvert à Londres depuis 2012). Au cinéma, Les Animaux fantastiques (sorte de prologue à la saga) a rapporté plus de 700 millions de dollars de recette. Un premier volet qui amorce une nouvelle saga, longue de cinq films qui devraient sortir au cours des dix prochaines années. Du côté de ses projets personnels, l’auteur travaille sur deux nouveaux romans : l’un sous son propre nom, l’autre sous son pseudonyme, Robert Galbraith (sous lequel elle a déjà publié trois ouvrages depuis 2013). Discrète sur sa fortune (estimée à plus de un milliard de livres sterling), la maman de Harry Potter reste très engagée sur d’autres terrains : humanitaire, avec son ONG Lumos, créée en 2005 et qui s’occupe de venir en aide aux orphelins et aux enfants en situations précaires ; mais aussi politique – elle s’est attaquée frontalement aux propos tenus par Donald Trump lors de la dernière campagne présidentielle américaine. Mais contrairement à son héros, elle n’a pas vaincu, elle, son adversaire…