DIDIER VAN CAUWELAERT,
EN HABIT VERT
Son agenda ne désemplit pas. Entre deux émissions, la préparation d’un long-métrage dont il est le scénariste et sera le metteur en scène, l’enregistrement audio de ses ouvrages et l’écriture de la suite de Jules, Didier Van Cauwelaert est un homme occupé. Pour rien au monde, cependant, il n’envisagerait une existence privée de moments de détente. Le prix Goncourt 1994 aime à passer les siens dans la forêt de Rambouillet, à proximité de la maison qu’il a acquise en 1985. « J’ai besoin du silence, de me déconnecter, confie l’écrivain. Il y a des endroits très balisés mais aussi des zones plus inaccessibles, des variétés insoupçonnées de pins. » Un décor propice à la méditation et à l’inspiration. C’est dans ces lieux, en partie, qu’il a encore puisé les idées de sa nouvelle parution, Au-delà de l’Impossible (Plon), où il repousse les frontières de la raison et qu’il a déjà vendu à plus de 30 000 exemplaires. Ces escapades lui donnent également l’occasion de rencontrer des spécialistes en environnement dont les récits suscitent son insatiable curiosité. « J’aime les gens qui ont une expertise précise, qui savent quels champignons il faut laisser auprès des arbres afin de les protéger ou qui maîtrisent la technique pour tailler les poiriers de 400 ans », poursuit l’auteur qui, de son côté, possède l’art de parler de phénomènes compliqués de manière intelligible. De façon tout aussi enjouée, il met à profit ses week-ends pour assouvir sa passion pour les vieilles automobiles. Ses préférées demeurent les anglaises, comme cette Rover de 1963 (300 000 kilomètres au compteur) qu’il sort sur les petites routes. « Cela remonte à l’enfance, sourit-il. Enfant, je collectionnais les Dinky Toys. Devenu adulte, je me suis acheté un vieux corbillard Citroën. Les piétons faisaient le signe de croix quand je passais devant eux. » Et de conclure : « Conduire une voiture ancienne change tout. Il faut être plus attentif. J’apprécie aussi l’alchimie entre l’odeur de l’essence et celle du cuir. » Les moteurs et la campagne, la solitude et les médias, la littérature et la science… Didier Van Cauwelaert varie décidément les plaisirs. Une « nature » très réjouissante !
J’ai besoin du silence de la forêt