LIMITATION DE JÉSUS-CHRIST !
C’est la veille de son anniversaire qu’on apprend, par hasard, cette triste nouvelle : le dénommé Jésus – qui n’était ni maçon ni portugais mais venait en fait de Nazareth (pas le groupe de hard-rock des années 70, mais une ville de Galilée) –, après avoir connu bien des humiliations de son vivant, s’apprête à être une fois de plus maltraité. Qu’on croie à sa résurrection ou non, le gars Jésus était un homme sympathique qui ne méritait pas tant de haine. Contraint de porter un serre-tête hippie plein d’épines et obligé de porter un lourd objet de bois, l’individu a été ensuite condamné par un Romain sans compassion, puis crucifié à l’aide de clous, rien que ça. Par-dessus le marché, comme si ça ne suffisait pas, ses fidèles ont été jetés aux lions tels de vulgaires boîtes de Canigou pendant des décennies, et aujourd’hui encore, en Orient, on ne cesse de les chicaner, de les occire et de leur faire globalement subir les pires vilenies (Jahwé est passé de mode dans le coin, c’est désormais le bédouin Mahomet qui y remporte tous les suffrages). Quelle tristesse, donc, de constater que deux mille et dixsept années plus tard, ce doux idéaliste doive endurer de nouveaux outrages, en l’occurrence ceux de l’ineffable Pascal Obispo, clone chauve du très frisé Michel Polnareff (qui aurait décliné pour des raisons de santé), compositeur d’une « fresque musicale » à sa gloire qui s’annonce traumatisante : on murmure qu’à côté Alien passerait pour une thalasso.
A ce sujet, la goutte d’hémoglobine ornant l’affiche (photo) annonce clairement le programme : ça va saigner.