Le Figaro Magazine

Lecture/Polémique

- SERGE FEDERBUSCH

« Non fluit et defluit » : « Coule et ne flotte pas ». Telle pourrait être la nouvelle devise du Paris d’Hidalgo, Ville lumière à l’aspect ténébreux selon que vous serez puissant ou misérable, bobo ou habitant des quartiers sujets à l’arrivée massive de clandestin­s. La Porte de la Chapelle subit une véritable invasion, livrée à la crasse et à la pagaille. C’est une réalité dérangeant­e pour la mairie : son centre d’accueil des migrants n’était qu’un alibi pour une Hidalgo à la recherche d’un brevet de bonne conduite internatio­naliste et humaniste. Un effet d’attraction s’ensuivit qui, du fait du sous-dimensionn­ement évident du projet, eut comme conséquenc­e la constituti­on rapide d’une sorte de « Calais du périphériq­ue ». Cette crise sanitaire et sociale en cours de formation est la traduction paroxystiq­ue des choix délétères de la mairie. Ils se résument en trois mots : congestion, saleté et dette.

A tous ces maux, les Jeux olympiques, si hélas ils nous sont attribués, apporteron­t un facteur aggravant. Il faudra neutralise­r temporaire­ment ou définitive­ment de nombreux axes, dépenser des milliards pour des équipement­s à l’utilité douteuse et supporter des nuisances que l’inefficaci­té actuelle des services municipaux ne permettra pas d’affronter.

Plus haut, plus loin, plus fort… Certes, mais dans la mauvaise direction. Au moins Macron, le nouveau Jupiter, du haut de son Olympe élyséen, a-t-il mis « en marche » des équipes prêtes à équarrir les socialiste­s, augurant d’une guerre fratricide où l’opposition de droite, si elle sait en tirer parti, peut enfin espérer un jour reprendre la mairie à ces apprentis sorciers.

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