IL ÉTAIT UNE FOIS À L’OUEST
Toujours exalté, Bruno Le Maire, en visite à New York, a déclaré dans un anglais tordant que si le président Emmanuel Macron était Jupiter, il était, lui, Hermès. Dans la salle, les Américains furent déçus qu’il ne soit pas venu accompagné de messieurs Vuitton, Dior et Saint Laurent, également dignes représentants du savoir-faire français haut de gamme. Le Maire champion de la maroquinerie, c’était un sacré coup de com’. Puisque nous parlons d’élégance, il est grand temps de se préoccuper de notre garde-robe estivale. Du lin, du coton, bien évidemment. Mais que mettre aux pieds ? La mode est à la claquette de maître nageur portée avec d’épaisses chaussettes de tennis blanches. Pour les fortes chaleurs, ce n’est pas l’idéal, l’accoutrement favorisant une excessive sudation (alors qu’en février, vous êtes garanti d’épater vos amis). L’espadrille s’impose : classique, indémodable, elle est en outre très saine puisque fabriquée avec de la corde et du coton. Mais l’espadrille est retorse : sa toile se détend et, invariablement, lâche le talon, se métamorphosant en mule peu commode pour aller faire les courses ou prendre la voiture. Nous suggérons donc cette invention récente, sortie d’un cerveau génial : la santiag sandale. Pour madame comme pour monsieur, elle en impose avec ses talons biseautés et son cuir vachette. Aérée là où il faut, elle garantit en outre un bronzage original et géométrique, tout en protégeant le mollet des coups de soleil malvenus. Idéale en écoutant de la musique country & western, elle sait aussi se faire chic au restaurant comme à la plage – à condition de ne pas porter les éperons. Et dire que John Wayne est mort avant de connaître ça…