CLIMATO SCEPTIQUES CONTRE “CLIMATO RÉALISTES”
Pour l’immense majorité de la communauté scientifique, la réalité du réchauffement climatique démontré par les travaux du Giec n’est plus mise en doute, mais ses causes et ses conséquences font toujours débat. Certains spécialistes, comme le géophysicien français Vincent Courtillot et l’ancien ministre et géochimiste Claude Allègre, ne sont pas tout à fait convaincus par l’hypothèse de l’origine humaine de ce phénomène et avancent notamment l’existence de cycles d’origine naturelle pour l’expliquer. D’autres sont en désaccord sur ses conséquences socioéconomiques, technologiques et environnementales, ainsi que sur la nature des actions à mener pour y remédier. Si Donald Trump a déclaré que le réchauffement climatique était un « canular inventé par les Chinois », la Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, défend désormais les accords mondiaux sur le climat. De son côté, le président russe Vladimir Poutine a remis en cause la part de l’homme dans le changement du climat. L’Union européenne s’est clairement engagée contre les émissions de gaz à effet de serre, mais les Etats-Unis (à l’origine de 25 % de ces émanations), l’Australie, très dépendante du charbon, le Canada et l’Inde (troisième pollueur mondial) s’inquiètent pour l’instant davantage du coût financier de la lutte contre le réchauffement que de ses conséquences directes sur l’environnement.