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Il n’aura fallu que vingt-quatre heures pour que la violence se déchaîne après l’élection présidentielle kényane. Le scrutin du 26 octobre, organisé après l’invalidation de celui du 8 août remporté par le sortant Uhuru Kenyatta mais invalidé par la Cour suprême, avait été boycotté par son principal opposant Raila Odinga. Le lendemain, ses partisans se sont affrontés aux
→ forces de l’ordre dans le bidonville de Kawangware, un quartier de Nairobi. Aux pillages et aux incendies ont répondu des interventions musclées de la police. Lundi 30 octobre, les bilans divergeaient selon les sources entre trois et sept morts. La veille, Raila Odinga avait parcouru Kawangware perché sur un véhicule pour appeler ses partisans au calme.