LE VERT COÛTE TOUJOURS PLUS CHER !
Qui est donc le premier consommateur français de glyphosate ? Une entreprise à capitaux publics, modèle de développement durable, le plus gros transporteur collectif avec les plus faibles émissions de CO2 : la SNCF ! L’exemple d’entreprise verte consomme par dizaines de tonnes cet herbicide que certains n’hésitent pas à comparer à l’agent orange de la guerre du Vietnam ! Un comble… Mais pourquoi ? Parce que les trains roulent sur des voies ferrées qui doivent être entretenues. C’est même le métier des cheminots de SNCF Réseau : « La maintenance est la clé de voûte de la performance du réseau. » A cette maintenance courante, celle des 51 000 kilomètres de voies, dont 30 000 de lignes en service, la SNCF consacre 2 milliards d’euros par an (4,9 milliards avec la modernisation des voies).
Et voici le détail qui tue : la sécurité ferroviaire, celle du matériel, des agents et des voyageurs, exige le dégagement des voies de toute végétation. Le ballast et les abords : opération « végétation zéro ». Or jusqu’à présent on n’a rien trouvé de mieux que le fameux glyphosate pour désherber vite et pas cher – grâce à un train de désherbage chimique opérant la nuit. Un rapport cité par la Fondation Concorde sur le sujet chiffre ce coût à 30 millions d’euros par an. En cas d’interdiction totale, sans produit de remplacement, comment l’entreprise SNCF Réseau procéderait-elle ? En fauchant ? Dix fois moins vite et avec combien de personnel en plus ? En brûlant la végétation ? Avec du gas-oil au lieu de l’eau, du gas-oil polluant à la place de l’herbicide – où serait le gagnant ? Selon la Fondation Concorde, la dépense ne serait plus de 30 millions mais de 470 millions d’euros par an… En France, on utilise 60 000 tonnes de produits phytosanitaires, y compris 9 000 tonnes de glyphosate, dont 8 000 dans l’agriculture et le reste dans les espaces publics. L’interdiction qui leur est déjà appliquée représente aussi des dizaines de millions en dépenses supplémentaires pour les collectivités locales. Le vert coûte toujours plus cher ! Ici comme outre-Rhin. Pour calmer ses Verts, la chancelière Angela Merkel a fermé ses réacteurs nucléaires et forcé sur ses centrales à charbon, dégradant encore son bilan carbone. Les mêmes Grünen lui réclament maintenant la fermeture de ces centrales ! Où les Allemands achèteront-ils leur électricité ? Les prix vont grimper.
« Sans glyphosate, comment la SNCF entretiendra-t-elle les voies ferrées ? »