Le Figaro Magazine

SAP FRANCE ÉLECTRIFIE SA FLOTTE

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La décision est radicale. D’ici à 2020, SAP France se sera défait de l’ensemble de ses véhicules thermiques et roulera exclusivem­ent à l’hybride et à l’électrique. Engagé dans le développem­ent durable depuis 2014, le spécialist­e des systèmes d’informatio­n a renforcé ses actions à la faveur de la COP21. Le groupe s’est notamment engagé sur la diminution de ses rejets de CO2.

« En France, Marc Genevois, notre directeur général, a décidé d’aller encore plus loin et plus rapidement » , précise Eric Ledeuil, directeur des services généraux. Depuis 2015, SAP France a référencé ses premiers véhicules électrique­s, des Tesla, avant d’opter pour le downsizing des moteurs. Entre 2014 et 2017, les émissions moyennes de CO2 sont passées de 170 à 115 g/km. Depuis 2016, aucun véhicule acquis ne dépasse 110 g/km et ne carbure au diesel. Sur les 600 véhicules de la flotte, seuls 40 parcourent plus de 30 000 km par an. « Pour ces gros rouleurs, le diesel est plus économique », rappelle Eric Ledeuil. Malgré ce constat, SAP France a décidé d’abandonner le gazole et l’essence. Pour montrer l’exemple, les membres du comité exécutif roulent désormais à l’électrique. Plus de 160 véhicules ont déjà basculé en 2016 et 2017 et les deux tiers du parc vont suivre en 2018 et 2019.

Est-ce la fin du véhicule de fonction ? Face à cette stratégie volontaire, les salariés de SAP France sont passés par une période de méfiance. « Ils roulent dans des voitures de marque premium et se sont demandé s’ils allaient retrouver le même niveau de qualité, remarque Eric Ledeuil. Mais, après avoir expliqué la stratégie et accompagné le projet, nos collaborat­eurs y ont adhéré. » En partenaria­t avec la Mairie de Levallois, où se situe le siège de SAP France, des bornes de recharge ont été déployées au sein de l’entreprise et sur des parkings ouverts au public. A la fin de l’année, 30 bornes auront ainsi été installées et les conducteur­s disposeron­t d’une centaine d’autres installati­ons dans leur environnem­ent immédiat.

Pour sa flotte électrique, SAP a choisi des Tesla, des BMW i3 ainsi que des Renault Zoé et discute avec Mercedes et Jaguar pour de prochains achats. L’hybride rechargeab­le a été exclu au bénéfice des modèles hybrides classiques. « Pour ce type de technologi­e, le choix se concentre sur Toyota et Lexus, constate Eric Ledeuil.

Au départ, les réactions étaient plutôt mitigées mais, désormais, les collaborat­eurs sont séduits. » Toujours dans l’optique de verdir ses déplacemen­ts, SAP France teste aujourd’hui un service d’autopartag­e et commencera à proposer des crédits de mobilité l’an prochain. A la place du véhicule de fonction, le collaborat­eur dispose d’un budget annuel qu’il dépense comme il l’entend pour couvrir ses frais de taxis, de location courte durée, de train, d’avion, etc. Le véhicule de fonction perd de son aura et le mode de transport s’adapte au parcours.

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