Le Figaro Magazine

L’OEIL D’UN PRO

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Figaro Magazine – Quand il regarde un cheval ou une pouliche qui défile, à quoi doit être attentif l’acheteur ? Eric Hoyeau, directeur d’Arqana, société de vente aux enchères de chevaux – On regarde un ensemble d’éléments : le développem­ent physique, la taille. Mieux vaut un poulain pas trop petit, même s’ils vont encore grandir jusqu’à l’âge de 3 ans environ. La capacité thoracique est importante aussi, de même que les membres, leur direction. Les aplombs doivent être le plus rectiligne­s possible. Il est important de voir comment le poulain marche. Celui qui a une bonne locomotion va engager ses postérieur­s, et s’il propulse les membres antérieurs avec force devant lui, c’est bon signe ! En marchant, mieux vaut qu’il ait une forte amplitude ; ce qui se perçoit au pas se réplique à allure rapide. L’esthétique compte aussi : 80 % des beaux sont bons. Regardez la qualité de la peau, on perçoit à l’oeil sa finesse, le fait que le poil soit luisant est un plus.

Et puis, l’expression compte beaucoup : on recherche un front large, des oreilles longues, un oeil franc. Pour bien courir, il faut un bon équilibre entre le physique et le mental. Le cheval qui s’inquiète trop, hésite, s’énerve, est comme un footballeu­r techniquem­ent très bon mais qui aurait du mal à respecter les règles… Un cheval de course est un athlète, il doit pouvoir supporter la pression de l’entraîneme­nt et de la préparatio­n physique.

■ PROPOS RECUEILLIS PAR C. P.

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