Le Figaro Magazine

Patrimoine

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La Fondation de France a cherché à savoir ce que la transmissi­on représenta­it pour les Français*. A la question « A quoi pensezvous lorsque vous entendez le mot transmissi­on ? », 23 % des personnes interrogée­s répondent qu’il évoque pour elles « le fait de donner, de partager », 22 % l’associent à « l’héritage » et 20 % aux « transmissi­ons immatériel­les » (savoir-faire, valeurs morales, culture). Quelles que soient ses formes, la transmissi­on est importante pour 92 % des répondants. La plupart du temps, elle se conçoit dans le cadre familial : 76 % des sondés envisagent d’abord de transmettr­e à leurs enfants. Mais 41 % des 50 ans et plus se disent aussi prêts à transmettr­e à des personnes qu’ils ne connaissen­t pas. Les causes qui les motivent le plus sont la recherche médicale (33 % des réponses), l’accès aux soins et à la santé (31 %), la protection de l’environnem­ent (27 %). En s’engageant (via un don ou en étant bénévoles), les particulie­rs veulent d’abord

« mettre en accord leurs actes avec leurs idées et leurs valeurs » et

« donner du sens à leur vie ». Une démarche qui, pour 68 % des philanthro­pes, est source d’épanouisse­ment personnel et qui amène 65 % d’entre eux à relativise­r les tracas du quotidien.

« La transmissi­on est au coeur même de l’acte de philanthro­pie. C’est transmettr­e aux génération­s futures, en trouvant des solutions innovantes pour faire progresser notre société et construire un monde meilleur », résume Axelle Davezac, directrice générale de la Fondation de France. Un choix qui inspire de plus en plus d’entreprene­urs souvent désireux de rendre à la société ce qu’elle leur a donné et de faire progresser le secteur. Alexandre Mars a ainsi décidé de mettre depuis trois ans son énergie au service des enfants et des jeunes. L’entreprene­ur français, qui a fait fortune en créant et revendant des sociétés comme Phonevalle­y et Scroon, voudrait même que « le don devienne la norme ». Sa fondation, Epic, reverse aux organisati­ons sociales l’intégralit­é des dons qu’elle collecte. Elle en sélectionn­e 10 par an qui seront suivies pendant trois à cinq ans et ambitionne de changer la vie de plus de 5 millions d’enfants et de jeunes adultes dans 13 pays. L’entreprise solidaire Simplon.co, qui permet à des jeunes déscolaris­és de se former au codage informatiq­ue et les aide à trouver leur premier job, fait par exemple partie du lot. Cette semaine, Epic a organisé deux galas de charité, à Londres et à Paris. En renouvelan­t l’exercice de la soirée caritative grâce à des expérience­s mises aux enchères qui décoiffent ! Au menu, voler dans un jet (deux places avec la Breitling Jet Team à 700 km/h dans des avions parfois à quelques mètres l’un de l’autre), passer une journée sur le tournage du nouveau film de Grand Corps Malade, assister à la répétition de La Cenerentol­a mise en scène par Guillaume Gallienne et s’aventurer avec lui dans les coulisses de l’Opéra ou, pour les sportifs téméraires, se mesurer à Kévin Mayer, le champion du monde de décathlon 2017 ! CAROLE PAPAZIAN * Sondage réalisé en ligne début septembre ; échantillo­n de 2 003 personnes de 18 à 75 ans.

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Pour inciter les philanthro­pes à donner plus, la fondation Epic met aux enchères un vol dans un jet.

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