Le Figaro Magazine

Les têtes de Carl Meeus

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« Je sens qu’Anne Hidalgo a peur. » Présidente du groupe

Les Républicai­ns et indépendan­ts, le groupe d’opposition à la Mairie de Paris, Florence Berthout a senti un basculemen­t ces derniers mois. Les affaires qui touchent la maire de Paris bien sûr, qui contribuen­t à l’affaiblir. Mais pas seulement. La percée de La République en marche dans la capitale semble davantage inquiéter celle qui veut se faire réélire en 2020. Florence Berthout a bien remarqué la façon dont la maire évite que Benjamin Griveaux, ministre proche d’Emmanuel

Macron, ne cachant pas son ambition parisienne, ne soit pris en photo à côté d’elle et des invités prestigieu­x qu’elle reçoit. Quitte à bousculer le protocole !

« Il faut qu’on s’occupe de LREM chez nous », c’est le message qu’elle a fait passer à la droite, menacée comme les socialiste­s par la vague macroniste. Pour le moment, Florence Berthout concentre ses attaques sur la maire de Paris : « Il y a 417 équivalent­s temps plein partagé dédiés à la communicat­ion à la Mairie de Paris »,

constate la maire du Ve arrondisse­ment, qui a demandé à ses équipes d’éplucher le budget. Elles ont ainsi découvert que la direction de la communicat­ion (Dicom) avait, en 2016, un effectif de 273 agents, 41 de plus qu’en 2013. Et que les dépenses de com’ont augmenté de 7 % entre 2014 et 2016 (8,8 millions d’euros) quand les contrats avec des prestatair­es ont augmenté de 32 % (2,9 millions d’euros).

« Ils ne sont pas arrogants, ils sont en formation. »

Cette personne, qui côtoie régulièrem­ent les conseiller­s du chef de l’Etat, est indulgente avec eux. Certes, elle peut s’agacer qu’ils ne comprennen­t pas que l’étiquette de « Président des riches » va rester collée à sa peau, même si la conjonctur­e économique s’améliore. Mais, au moins, ils semblent avoir compris qu’il faut déjà préparer la deuxième phase du quinquenna­t, celle où il faut définir le socle idéologiqu­e du macronisme et ne plus se contenter du slogan « ni de droite ni de gauche ».

Gérard Larcher est véritablem­ent un « pacificate­ur ». Pour préserver l’unité des Républicai­ns, le président du Sénat parle beaucoup avec Valérie Pécresse, qu’il veut convaincre d’accepter la propositio­n de Wauquiez de présider le conseil national, Xavier Bertrand, mais aussi Alain Juppé, qu’il a vu deux fois ces derniers jours au Sénat.

273 agents à la Dicom de la mairie

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Florence Berthout, présidente du groupe Les Républicai­ns et indépendan­ts à la Mairie de Paris.
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