Le Figaro Magazine

David Morris, un charme fantasque Moussaieff, un stock en or

- P. C.

C’est le dernier des joailliers anglo-saxons à s’être installé dans la capitale. Il y a à peine un an .« L’ adresse avait son importance, j’ai donc été patient, explique Jeremy Morris, qui dirige aujourd’hui l’entreprise familiale créée par son père David en 1962. La rue Saint-Honoré m’est apparue comme une évidence : une rue au chic incontourn­able, pleine de dynamisme et qui abrite les plus grandes marques de mode, des hôtels de prestige, des restaurant­s très parisiens… » poursuit Morris, dont les créations ont été encensées par Liz Taylor et les James Bond Girls dans les années 1970. A quelques pas de la place Vendôme, l’atmosphère est moins feutrée, peutêtre moins convention­nelle.

« Je voulais que cette adresse parisienne offre une ambiance radicaleme­nt différente de celle de notre boutique de New Bond Street à Londres, classée aux monuments historique­s avec ses magnifique­s boiseries et décors dorés. » Deux étages, vitrés du sol au plafond, accueillen­t la lumière parisienne. « C’est un contre-pied à l’idée que l’on se fait des boutiques de joaillerie. Ici nos clients sont accueillis avec la joie de vivre qui nous caractéris­ent. » Cette fantaisie toute britanniqu­e se reflète surtout dans la façon qu’a le label de mélanger de grosses pierres de couleur à des diamants taille marquise sur d’ahurissant­s cocktail rings. Cette saison, parmi les pièces uniques, retenons ce rubis birman couleur sang de pigeon de 16,60 carats, cette tourmaline Paraïba brésilienn­e à l’éclat bleu piscine de 8,36 carats ou ces perles de conches au rose pastellisé tellement british. Autre signature du Londonien : les diamants taille rose. « Lors de ma première visite du sous-continent indien, j’ai été captivé par un diamant ancien, presque mystique, taillé avec une simplicité extrême », raconte Jeremy Morris qui accole, depuis, ses « rosecut » à ses pierres précieuses ou les décline sur des bracelets, bagues et ras-de-cou à l’allure romantique. Le petit nombre de facettes adoucissen­t l’éclat des bijoux et leur donnent ce charme si délicat d’autrefois, personnifi­é par les héroïnes au teint pâle et aux joues rosissante­s d’Henry James ou de E.M. Forster.

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David et Jeremy Morris (ci-dessus) défendent une joaillerie joyeuse et colorée, à l’instar de cette bague sertie d’une tourmaline Paraïba éclatante.
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