AU PLAISIR DE JEAN D’O

Vingt pages : c’était bien le minimum que Le Figaro Magazine, dont il fut un temps l’éditorialiste, pouvait consacrer à Jean d’Ormesson, disparu cette semaine. Insuffisant pour restituer ses 92 années de feu, de joie de vivre, de rires, d’amours, de livres, de débats, de générosité ? Certes. Raison pour laquelle nos journalistes et ceux du Figaro ont concocté un hors-série exceptionnel (100 p., 8,90 €, déjà en kiosques). S’y succèdent plusieurs hommages et témoignages de ses confrères et consoeurs de l’Académie française, mais aussi d’Edouard Baer, de Patrick Besson, des regrettés Renaud Matignon et François Nourissier, etc. Et comme Jean d’O demeurait la meilleure personne pour parler de lui-même, y sont reproduits de nombreux textes de sa plume, témoignages éternels de son éclectisme et de sa curiosité. Il y évoque ses parents et son cher château de Saint-Fargeau, dont on sait la place qu’ils tinrent dans son oeuvre romanesque, la politique française du demisiècle passé, la Mostra de Venise, le président Sadate, la mort d’Alexandre Soljenitsyne, la loi sur l’IVG, Venise…

Ce numéro du Figaro hors-série est à compléter avec bonheur par la lecture de quatre de ses livres majeurs (Au revoir et merci ; La Gloire de l’Empire ; Au plaisir de Dieu et Histoire du Juif errant), regroupés en un coffret de la Pléiade dédicacé aux lecteurs du Figaro et rehaussé d’un entretien d’une heure, sur CD audio, avec Etienne de Montety, directeur du

Figaro Littéraire (99 €, à commander sur

www.lefigaro.fr/oeuvres).

Epatant, non ?