LE MYSTÈRE BURGGRAF

Qu’est devenue Vanessa Burggraf ? Y a-t-il une vie après « On n’est pas couché » ? Cette blonde souvent vêtue de rouge avait quelque chose de piquant, une fausse innocence. La politique était sa cour de récréation. Evidemment, elle a été remplacée. On sait par qui. Vanessa, où êtes-vous ? Peut-être qu’elle en a eu assez de poser des questions à Benoît Hamon, d’écouter les chansons de Benjamin Biolay, de voir des films de François Ozon. Cette réaction serait humaine. Le mystère Burggraf demeure. Aymeric Caron, lui, on sait : il ne mange plus de viande. Cela occupe. Ex-chroniqueur de Ruquier est un job à plein temps. Qui a des nouvelles d’Audrey Pulvar ?

Elle serait devenue féministe, comme tout le monde. Il n’arrive plus rien le samedi soir. Il n’y a plus d’émissions en direct. Cela se voit. Le frisson a disparu. Les surprises sont interdites de séjour. Bukowski ne pourrait plus se saouler au vin blanc sous l’oeil faussement scandalisé de Pivot. Polac ne risquerait plus de pousser l’équipe de Charlie Hebdo à semer la pagaille sur le plateau. Gainsbourg ne brûlerait plus de billets devant les caméras. La télévision est cette grosse mémère endormie. Il existe tellement de chaînes que nos voisins de paliers sont passés au moins une fois dans l’étrange lucarne, pour s’exprimer comme jadis. La célébrité véritable ne se montre pas. Salinger avait disparu de la circulation. Beckett ne se montrait pas. Cioran ne répondait pas aux invitations. Aux Etats-Unis, Nicholson ne se montre jamais sur le petit écran. En attendant, il paraît qu’on ne doit plus traiter les gens de « cons », qui est misogyne. Il faut dire « bitards ». Vive le progrès !

La télévision est cette grosse mémère endormie