LA PIERRE N’EST PAS UN ACTIF COMME UN AUTRE, ET POURTANT…
C’est fait. Depuis le début de l’année, l’immobilier est considéré par Bercy comme un actif à part. Il reste le seul à supporter l’IFI, l’impôt sur la fortune immobilière qui a succédé à l’ISF. Le Conseil constitutionnel a bien validé son entrée en vigueur, contrairement à ce que certains espéraient. Nous reviendrons dans un prochain dossier en détail sur la nouvelle donne fiscale et il est encore trop tôt pour bien mesurer la manière dont les ménages réagiront et pour savoir s’ils arbitreront entre leurs placements. « Nous avons un besoin fort de redonner confiance aux investisseurs, qui ont été stigmatisés par les dernières mesures, notamment l’IFI. En agences, nous sommes régulièrement interrogés sur les conséquences de ce nouvel impôt », souligne toutefois Christine Fumagalli, la nouvelle présidente du réseau Orpi.
Les Français, qui ont fait confiance à la pierre pour bâtir leur patrimoine, font aujourd’hui face à un tout nouveau paysage fiscal conçu pour les inciter à investir dans les entreprises. Et le possible retour de l’encadrement des loyers va compliquer la donne pour les investisseurs, surtout dans la capitale. Il faut être amoureux de la pierre pour investir dans l’ancien à Paris : les prix sont au plus haut, et l’encadrement des loyers pourrait plomber la rentabilité. Les tribunaux administratifs avaient certes annulé le dispositif à la fin de l’année dernière (parce que le mécanisme aurait dû s’appliquer à l’agglomération tout entière aussi bien à Paris qu’à Lille). Mais le gouvernement veut faire appel. A suivre, donc. C. P.