LA PIERRE PAPIER RAPPORTE PLUS DE 4 %
Même en baisse, les SCPI offrent toujours de beaux rendements aux épargnants. En 2017, ces placements qui permettent d’investir indirectement dans la pierre, via une société de gestion, ont rapporté en moyenne 4,43 % à leurs souscripteurs, selon l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim). C’est un peu moins que les 4,64 % constatés en 2016, mais cela reste très honorable comparé aux revenus de l’assurance-vie (1,48 % en moyenne selon Facts & Figures) et du Livret A (0,75 %).
Certains types de SCPI ont été plus performants que d’autres. C’est le cas de celles qui investissent principalement dans la logistique ou les établissements de santé (4,94 %), plutôt que dans les immeubles de bureaux (4,33 %) ou les commerces (4,56 %). Mais ces SCPI spécialisées s’avèrent aussi un peu plus risquées. « Dans les établissements de santé, le risque de vacance locative est faible, en revanche, l’éventuelle réalisation de travaux peut grever la rentabilité », explique Paul Bourdois, cofondateur du courtier France SCPI. Parmi les SCPI qui investissent principalement dans des immeubles de bureaux, certaines sortent par ailleurs du lot selon l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF). La SCPI Immo Placement, créée en 1968, de la société de gestion Voisin a par exemple servi un rendement de 5,51 % l’an dernier, Atlantique Mur Régions, géré par Atlantique Gérance, a de son côté offert 5,02 %, et Participation foncière opportunité de Perial, 4,91 %. « Leurs investissements, davantage situés en province ou à l’étranger et moins en Ile-de-France, expliquent ces rendements élevés, qui peuvent toutefois être plus volatils », ajoute Pierre Bourdois. L’engouement des investisseurs pour les SCPI va chaque année croissant : en 2017, la collecte a encore progressé de 15 % (à 6 milliards d’euros), même si, au deuxième semestre, les investisseurs ont été refroidis par la volonté du gouvernement de recentrer l’impôt sur la fortune sur l’immobilier, SCPI comprises. La volonté des sociétés de gestion de restreindre la collecte est un autre facteur explicatif. Devant l’afflux de capitaux, certaines limitent les montants qu’il est possible d’y placer, et évitent ainsi de réaliser de mauvais investissements dans l’urgence. Une manière de préserver les rendements futurs.