RÉSIDENCES SECONDAIRES : LA TAXE D’HABITATION VA S’ALOURDIR
Paris, Bordeaux, Saint-Jean-deLuz, Nice, Saint-Nazaire… Toutes ces villes ont en commun, outre leur attrait touristique, d’avoir ou d’être sur le point d’augmenter fortement la taxe d’habitation payée par les propriétaires de résidences secondaires. Depuis 2014, les maires peuvent instaurer une surtaxe sur la part communale de la taxe d’habitation, option que la loi de finances pour 2017 a encore renforcée sous la pression de la Mairie de Paris. Cette majoration peut désormais grimper jusqu’à 60 %, un taux qu’a aussitôt fait voter Anne Hidalgo dans la capitale. L’objectif de la mesure est de lutter contre la multiplication des logements loués sur des plates-formes de type Airbnb. Mais elle touche de fait tous les propriétaires de résidences secondaires, qu’ils les louent ou non, à quelques exceptions près. Il est en effet possible d’y échapper à certaines conditions, par exemple avoir emménagé dans une maison de retraite ou avoir besoin d’un second logement proche de son lieu de travail. Dans tous les cas, il faut effectuer une réclamation auprès des services fiscaux… Les propriétaires de résidences secondaires sont d’autant plus impactés qu’ils ne sont par ailleurs pas concernés par l’exonération de la taxe d’habitation pour 80 % des Français. En Loire-Atlantique, la résistance s’organise : les « Pigeons de Saint-Nazaire » se sont alliés pour demander la suppression de cette surtaxe.