Le Figaro Magazine

CARNET DE VOYAGE

- A. J.

QUAND PARTIR ?

Pour découvrir São Tomé-etPríncipe, viser les mois de juin à septembre ou janvier et février.

Y ALLER

TAP Air Portugal (0.820.319.320 ;

Flytap.com). La compagnie portugaise propose 3 vols hebdomadai­res vers São Tomé via Lisbonne au départ de Paris, Lyon, Nice et Toulouse. A partir de 855 €. Depuis São Tomé, vols quotidiens pour Príncipe, à partir de 102 € sur STP Airways (Stpairways.st). On ne s’inquiétera pas outre mesure du classement de la compagnie nationale sur la liste noire de l’Union européenne : un nouvel appareil dessert Príncipe, et la STP est en passe de sortir de ce classement.

ORGANISER SON VOYAGE

Avec Club Faune Voyages (01.42.88.31.32 ; Clubfaune.com). Spécialist­e du voyage sur mesure, c’est l’une des premières agences à avoir dévoilé aux Français les nouvelles perles hôtelières de l’« île Chocolat ». Parmi ses suggestion­s, un combiné de 9 jours/7 nuits proposé à partir de 3 900 € par personne au départ de Paris, transferts inclus. Une découverte « entre terre et mer » qui débute à São Tomé avec 1 nuit en Junior suite et demi-pension, à l’Omali Lodge, et se poursuit à Príncipe avec 6 nuits en demipensio­n : 2 au Roça Sundy et 4 au Sundy Praia. Une visite de la plantation de cacao de Claudio Corallo (voir plus loin) complète l’offre. Le voyagiste propose également de combiner ce voyage avec une découverte de Lisbonne.

NOTRE SÉLECTION D’HÉBERGEMEN­TS

Sundy Praia (00.239.99.95.000 ; Sundyprinc­ipe.com). Le projet phare de HDB et de Mark Shuttlewor­th est aussi le plus luxueux. Nichées dans la végétation, 15 villas avec terrasse privée sont disséminée­s le long de la plage, quasiment invisibles depuis la mer. Leurs murs de planches irrégulièr­es rappellent les cabanes des pêcheurs de l’île, et leur toit est celui d’une tente high-tech. Le confort, lui, est digne des meilleurs palaces. On circule entre ces villas par des sentiers de pierre qui serpentent entre les feuilles nervurées des cossa-cossa. Luxe et calme absolu.

495 € la nuit avec petit-déjeuner et dîner en tente-villa double. Roça Sundy (00.239.99.97.000 ; Hotelrocas­undy.com).

Cette vaste demeure coloniale du début du XXe siècle a été rénovée avec une élégante sobriété par l’architecte Didier Lefort. Planchers de bois exotiques et hauts plafonds où tournoient les ventilateu­rs, les terrasses des chambres donnent sur la luxuriante végétation de Príncipe. Au crépuscule, on sirotera son gin tonic vespéral, ou un délicieux cocktail à base de fruits inconnus, en regardant la pénombre éteindre un à un les flamboieme­nts de la forêt.

135 € la nuit (400 € en suite) avec petit-déjeuner et dîner.

SE RESTAURER

A la table du Sundy Praia Au bout d’un sentier qui serpente entre les arbres géants, apparaît soudain une structure de bambous géants assemblés sans clou par des artisans indonésien­s. Sous cette haute charpente, dans une salle courbée comme un poisson nageant, officie Angelo Rosso. Ce jeune chef portugais est un élève du génie anglais de la cuisine Heston Blumenthal et fit partie pendant deux ans de l’équipe de son fameux restaurant The Fat Duck. Travaillan­t presque exclusivem­ent avec les produits de l’île, Rosso donne libre cours à sa créativité : poissons frais accommodés avec 35 herbes aromatique­s aux goûts subtils et aux essences rares comme le micocò, tagliatell­es au cacao de Claudio Corallo et autres saveurs imprévues. Menu à 60 €, sans les vins (issus des meilleurs domaines du Portugal !).

Au Roça Sundy. La cuisine y est aussi sobrement raffinée que l’architectu­re : salades d’avocats au crabe de Príncipe ou fruits et légumes bios cultivés dans la roça voisine de Paciência, poissons et poulpes de l’île délicateme­nt grillés aux légumes locaux : 30 €, sans les vins. Au Bom-Bom Island (00.239.225.11.41 ; www.bombomprin­cipe.com). Ce lodge situé sur la côte nord fut le premier hôtel de luxe de l’île. Sa table vaut autant pour ce que l’on y déguste que par sa situation exceptionn­elle, sur l’îlot de BomBom au bout d’une passerelle suspendue au-dessus de la mer. A Santo António, Chez Tante Zinha (993.88.86). Près du pont qui traverse le rio Papagaio à Santo António. Sol de ciment, murs de planches et de bambous, le petit restaurant de tante Zinha est le plus couru de la ville. Son molho no fogo, poisson séché et fumé servi dans une sauce de maqueque (tomate verte) avec riz, bananes cuites et fruit à pain est à tomber. 5 € avec les boissons.

À DÉCOUVRIR

Terreiro Velho %(222.22.36 ; Claudiocor­allo.com). Ne manquez sous aucun prétexte la visite de la plantation de cacao de Claudio Corallo. Cet agronome aventurier florentin cultive d’anciens plants importés du Brésil au début du XIXe siècle et récolte le cacao le plus exclusif du monde. Torréfiant lui-même ses fèves, Claudio Corallo produit un chocolat biologique, unique par la richesse et la finesse de ses saveurs.

Paciência. Dans cette ancienne plantation qui sert de potager aux restaurant­s du Praia Sundy et du Roça Sundy, les curieux pourront suivre des cours de cuisine, confection­ner confitures et produits de beauté bios.

Ribeira Izé. Au bord de la mer, les ruines de cette ancienne capitale de l’île racontent l’histoire de Maria Correia, la légendaire planteuse métisse de Príncipe.

Praia Abade. Ce village avec ses pirogues taillées dans un tronc d’oka et ses claies où l’on sèche les poissons volants est l’une des communauté­s de pêcheurs de l’île.

Observer les tortues de mer. De septembre à avril, les tortues de mer viennent pondre leurs oeufs dans le sable. Des spécialist­es emmènent les visiteurs à la découverte de ces discrets chéloniens.

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