VIVRE À CRÉDIT, BONNE IDÉE OU PAS ?
Emprunter pour la consommation est souvent une fuite en avant, mais le faire pour acheter un bien immobilier permet de doper son investissement grâce à l’effet de levier.
Certains distributeurs proposent à leurs clients de faire leurs courses et de payer plus tard. Pas question, assurent-ils de pousser des Français à s’endetter, mais simplement d’assurer une facilité de fin de mois… en dopant leur propre chiffre d’affaires. Pourquoi pas, si les consommateurs en usent seulement de manière exceptionnelle. Pour autant, alors que l’Etat vit à crédit, les particuliers doivent-ils en faire autant ? S’il est peu probable que l’Etat rembourse un jour ses dettes, le particulier, lui, sera un jour ou l’autre rattrapé par ses créanciers. Mieux vaut donc ne pas vivre au-dessus de ses moyens ! « Quelles que soient les promesses d’augmentation du pouvoir d’achat, l’argent sera de plus en plus dur à gagner, surtout pour les classes moyennes, et même pour les classes dites aisées sans être tout à fait riches », estime Marc Fiorentino dans un livre qui paraît le 16 mai *, où il donne des conseils sans langue de bois. D’économies d’abord. « Vous avez presque tous la possibilité de réduire vos dépenses de 100 euros ou plus… une épargne potentiellement importante. » De placements aussi. L’épargne peut servir à rembourser une partie d’un
crédit immobilier. « L’immobilier locatif à crédit permet de placer non pas le capital que l’on a, mais celui que l’on aura dans quinze ou vingt ans. Les rendements sont donc calculés sur une base bien plus forte », détaille l’auteur, selon
qui « allouer sa capacité d’épargne mensuelle à un crédit immobilier sera souvent plus intéressant que de l’affecter à un placement financier ».