Le Figaro Magazine

XIAOMI À L’ASSAUT DU MARCHÉ FRANÇAIS

Quatrième constructe­ur de mobiles, le chinois ouvre sa première boutique parisienne.

- Pascal Grandmaiso­n

Avec une croissance fulgurante de 999 % en un an en Europe, le chinois Xiaomi vient de décrocher la quatrième place du classement des fabricants de mobiles (dans le monde), derrière Samsung, Apple et son compatriot­e Huawei, mais loin devant les marques historique­s Nokia, LG, Sony ou Motorola. Créée en 2010 à Pékin, la firme a choisi d’attaquer le marché avec un modèle économique original mêlant qualité, bas prix, vente en ligne et communauté d’utilisateu­rs. Ainsi ses mobiles n’ont rien à envier aux ténors du marché malgré leur prix parfois 50 % moins élevé. Xiaomi préfère se rétribuer sur les services en ligne (VOD, jeux…) ou sur la vente d’articles réalisés par des prestatair­es (autocuiseu­r, purificate­ur, vélo électrique…). De même, il s’appuie sur un système de vente en ligne pour optimiser ses coûts. Enfin, afin de fidéliser ses clients, il a développé une surcouche au système Android, actualisée chaque mois avec l’aide de sa communauté d’utilisateu­rs. On le surnomme déjà « l’Apple chinois ». Il fédère de jeunes technophil­es qui ne tarissent pas d’éloges sur la qualité de ses appareils, notamment son modèle haut de gamme, le Mi MIX 2S

(photo), dessiné par le designer français Philippe Starck.

Le 22 mai, Xiaomi ouvrira sa première boutique à Paris (l’adresse est encore secrète) et lancera son nouveau Mi 7. Estimé à 400 €, il concurrenc­era directemen­t l’Apple iPhone X (1 159 €) dont des fuites sur le net laissent penser qu’il reprend le design de manière troublante. Xiaomi pourrait atteindre la deuxième place du marché mondial dès la fin de l’année. Ce sera alors le moment idéal pour ouvrir ses premières boutiques sur le continent américain…

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