INVESTIR DANS L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
L’arrivée de « robots » capables d’apprendre par eux-mêmes devrait bouleverser de nombreux secteurs. Les premiers fonds spécialisés voient le jour.
L’intelligence artificielle (IA) devrait révolutionner la manière de travailler et de produire. Pourquoi ? En simplifiant, disons que les robots seront capables d’apprendre comme des enfants, en se trompant et en recommençant grâce aux réseaux neuronaux et que cela irriguera services et industries. Automobile, santé, tech, éducation, agriculture, logistique, l’impact sera multiple. En Bourse, il est déjà possible de s’intéresser à cette révolution via des fonds actions, offensifs, ce sont des outils de diversification. Allianz Global Investors a été le pionnier en Europe en lançant il y a un an et demi un fonds spécialisé. Géré depuis San Francisco, il comprend des valeurs comme Micron Technology, Tesla, Facebook, Broadcom ou Nvidia. Deux ETF (fonds indiciels cotés) existent aussi. Et le 19 juin, la Financière de l’Echiquier leur emboîte le pas en créant un nouveau compartiment d’une sicav luxembourgeoise. « Nous investissons à la fois sur des sociétés qui adoptent cette technologie, qui la développent pour la commercialiser, qui construisent de nouvelles infrastructures digitales et encore celles qui développent “des sens”, notamment la vision, pour l’intelligence artificielle » explique Rolando Grandi, gérant à La Financière de l’Echiquier. Avec ce spectre large, Amazon, Dassault Systèmes, Nuance, Interxion, ou Domino’s Pizza pourraient figurer dans le portefeuille.
L’IA sera-t-elle un électrochoc pour nos économies ? Chez Allianz Global Investors à Paris, Catherine Garrigues en est convaincue. « Elle va booster la croissance à long terme de nombreux secteurs, les voitures autonomes seront bourrées d’intelligence artificielle, les smartphones aussi par exemple. » Certaines études prédisent même un doublement des taux de croissance de certains pays développés d’ici à 2035.