LE PLUMFOOT

Un contre favorable... Et si au moment où le ballon rond occupe tout le terrain, on se démarquait du pressing ambiant en s’intéressant au plumfoot ? Une nouvelle toquerie de l’époque ? Pas vraiment. Cette discipline, cousine du football, du badminton et des arts martiaux, existerait en Asie depuis le IIe siècle avant J.-C. Appelée Jianzi en Chine et

Da Cau au Vietnam, elle s’avère, en version freestyle, aussi simple et ludique qu’un divertissement où s’enchaînent figures et jongleries, et peut se révéler, en compétition, un vrai sport nécessitant adresse et concentration. Le principe ? Echanger à deux ou à plusieurs joueurs un volant composé de plumes lestées par une base en caoutchouc (environ 15 g), sans le laisser tomber à terre. Toutes les parties du corps interviennent : pieds, genoux, hanches, épaules… sauf les bras et les mains, contrairement au « pétéca » brésilien. Sa pratique sportive est arrivée en Europe en 1936, après qu’un athlète chinois en a fait la démonstration aux Jeux olympiques de Berlin. Mais ce n’est qu’en 1999 qu’a été créée la Fédération internationale de Plumfoot (International Shuttlecock Federation) forte désormais de 26 membres dont notre pays où cette activité s’impose peu à peu depuis une dizaine d’années. Au dernier Open de France, en mai, l’équipe nationale n’a d’ailleurs pas démérité. Prochain rendez-vous : la Coupe du monde qui aura lieu à l’été 2019, à Eaubonne. A défaut de rejoindre les rangs des

300 adhérents répartis dans les 4 clubs principaux de l’Hexagone (Paris, Puteaux, Dunkerque et Marseille), vous pouvez toujours profiter des vacances pour vous lancer dans une partie en face à face ou en cercle, jusqu’à cinq participants. Le plumfoot est un jeu de plage idéal. Il suffit d’acheter un volant * et pour les plus perfectionnistes des palmes, si, si... C’est le surnom donné dans le Sud aux chaussures plates à bouts carrés utilisées par les pros. *Sur amazon.fr ou dacau.fr.