Le Figaro Magazine

AUX ENCHÈRES, DU VINTAGE QUASI NEUF

Le 7 juillet prochain, la vente Artcurial Le Mans Classic fera sortir de sa tanière quelques miracles automobile­s.

- Sylvain Reisser

Une voiture ancienne quasiment neuve, jamais restaurée mais tellement bien conservée que l’on a l’impression qu’elle sort de l’usine : on pensait que ce scénario n’arriverait jamais. C’était méconnaîtr­e la personnali­té de certains collection­neurs comme Gunnar Giermark. Amateur de Mercedes, ce dentiste suédois sans descendanc­e laisse à son décès, en 2011, deux 300 SL, un coupé à portes papillon et un roadster. Ces véhicules vendus, dans le cadre du Mans Classic, par la maison Artcurial qui a remporté l’appel d’offres du fisc suédois, sont uniques. Surtout le roadster, l’un des derniers produits en 1963, avec bloc aluminium et freins à disques. Il ne totalise que 1 372 km depuis sa sortie d’usine ! Jamais repeint, ce roadster 300 SL « première main » se présente dans l’état d’un véhicule qui n’a jamais servi. C’est le cas de la capote et du cache-capote rouge qui n’ont pas quitté leur caisse en bois d’origine Mercedes. Le prochain acquéreur de ce trésor aura la surprise de se voir remettre tous les documents (carnet de garantie, manuel d’utilisatio­n, livret du réseau) dans un état neuf. Vendu sans prix de réserve, le roadster 300 SL est estimé entre 1,5 et 2 millions d’euros. A côté, le coupé Gullwing de 1956 passe pour une voiture d’occasion avec ses 67 000 km d’origine.

Parmi la centaine de véhicules dispersés lors de cette vente mancelle, on note aussi la présence de la Ferrari Daytona n° 12467 préparée pour la compétitio­n et classée 5e des 24 Heures du Mans 1971 sous les couleurs de l’écurie américaine du NART. Estimée entre 6,5 et 7,5 millions d’euros, cette berlinette mérite de prendre part aux épreuves du Mans Classic.

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