L’INSOLENCE DE L’ÉLECTRIQUE

Cette compacte zéro émission est la reine des accélérations.

Quatre ans après son apparition, la petite BMW électrique continue de surprendre. Que l’on aime ou pas ses lignes originales, la i3 ne laisse personne indifférent. Voilà une automobile que l’on ne veut plus abandonner après y avoir goûté. En ville, plus un deux-roues motorisé n’ose se mesurer à votre carrosserie, sauf à risquer l’humiliation. C’est qu’à chaque démarrage au feu, la i3 dégoupille une grenade. Dans sa nouvelle déclinaison « s » se distinguant de la version standard par une puissance relevée de 14 ch (184 ch) et un couple supplémentaire de 20 Nm (270 Nm), la citadine munichoise est devenue la reine des accélérations. Vous aurez d’autant moins de scrupules à enfoncer le champignon que la i3 ne rejette aucune particule polluante. Et, à chaque lever de pied, le frein moteur se déclenche, dispensant de freiner dans la majorité des cas. Dans son exécution « s », elle y ajoute une suspension surbaissée de 10 mm, des roues de 20 pouces et une direction plus directe qui contribue à l’agilité. La vigueur des accélérations facilite l’insertion sur une voie rapide et les relances. Pour préserver l’autonomie de la batterie, cette boule de nerfs bénéficie de plusieurs modes de conduite que l’on modifie au gré de la conduite. L’autonomie se situe autour de 220 km et, pour dépasser les 300 km, on recommande la version équipée du Range Extender reposant sur un bicylindre de 38 ch alimenté par un réservoir d’essence de près de 10 litres. S’il relève le prix de la i3 de 4 550 € (46 550 €), ce modèle garantit d’arriver toujours à bon port. De même, il est possible de forcer le mode thermique afin de préserver l’autonomie électrique et de recharger la batterie. L’ambiance intérieure, épurée et reposant sur des matériaux recyclables, finit de vous convertir à la i3. Dommage que le tarif soit si dissuasif. ■