UNE POLYVALENCE REHAUSSÉE
Propulsée par un moteur plus puissant, la citadine électrique du constructeur français muscle son jeu.
Modèle électrique le plus vendu en Europe, la Renault Zoé souffre depuis ses débuts en 2012 d’un manque de vigueur sur voie rapide, au- delà de 80 km/ h et lors des phases de reprises à moyenne vitesse. Le constructeur y remédie en enrichissant son offre comprenant les modèles Q90 ( 88 ch) et R90 ( 92 ch) d’une version R110. Le moteur électrique de type synchrone à rotor bobiné gagne 16 chevaux pour atteindre 108 ch. Ce progrès repose sur une augmentation de l’intensité du courant et une modification de l’électronique de puissance. Le gain n’est pas flagrant au démarrage, la R110 mettant 0,2 seconde de moins pour passer de 0 à 50 km/h. En revanche, les adeptes de la citadine de Renault constateront une réelle différence sur la route, que ce soit pour s’insérer facilement sur une voie rapide ou pour se relancer après un ralentisse- ment. La Zoé est désormais capable de tenir son rang au-delà de 100 km/h, sans gêner les autres usagers de la route. C’est ainsi que le 0 à 100 km/h ne requiert plus que 11,4 secondes, au lieu de 13,2 précédemment. Le gain est aussi sensible lors des reprises, même si la vitesse de pointe demeure inchangée et toujours limitée à 135 km/h.
L’augmentation de la puissance ne nuit pas à l’autonomie. Renault revendique 300 km selon la nouvelle norme WLTP. Nous n’avons pas pu le vérifier, mais une consommation moyenne de 15,1 kWh/100 km relevée nous incite à penser que cela doit être possible. Reste que les temps de chargement s’avèrent élevés. Plus de 24 heures sont nécessaires pour recharger la batterie de 40 kWh. Cela reste exagéré pour cette citadine facturée à partir de 26 200 € sans la batterie (en location à partir de 69 €/mois) ou 35 100 € avec les accumulateurs. ■