DITES-NOUS TOUT Anne-Claire Coudray
Je crois profondément à l’utilité du JT dans une société démocratique
Qui a dit que la grandmesse du « 20 heures » était menacée par internet ou les chaînes d’info ? Sous l’impulsion d’Anne-Claire Coudray, aux manettes des éditions du weekend, TF1 se montre, comme avec Gilles Bouleau, un très solide leader. En moyenne : 5,7 millions de téléspectateurs, soit une part d’audience de 26 %. De quoi combler la présentatrice de« Grands reportages » qui avait succédé à Claire Chazal en 2015 dans le fauteuil du « 13 heures » et celui du soir. Qui admiriez-vous à 20 heures ? Les femmes grands reporters, comme Marine Jacquemin. Ma vocation vient probablement de là. Si vous n’aviez pas fait ce métier ?
Je me serais engagée pour Médecins sans frontières. A qui avez-vous pensé lors de votre première édition ? A ma grand-mère ! Elle était aussi stressée que moi. Quelles qualités nécessite votre métier ? Du sang-froid et une vraie capacité de synthèse. A quels détails faites-vous attention ? J’évite les phrases trop générales, j’essaie de valoriser ce qu’il y a de particulier dans chaque reportage. Vos principaux traits de caractère ? Je suis volontaire et perfectionniste. Quelle interview vous a marquée ? Celle de Johnny Hallyday. C’était l’une de ses dernières. Il y avait à ses côtés Eddy Mitchell et Jacques Dutronc. C’était un moment très émouvant. Quels sont les instants que vous redoutez le plus pendant un JT ? Lorsque le sujet d’ouverture n’est pas prêt à temps ! Le JT est-il éternel ?
Je crois profondément à son utilité dans une société démocratique. Et quelle façon formidable de cultiver sa curiosité ! Y a-t-il trop de chaînes d’info ? Economiquement, c’est probable. Mais je ne me plaindrai jamais de leur nombre. Quels sont vos mentors ?
Jean- Claude Narcy, qui m’avait embarquée dans la présentation des festivités du 14 Juillet, alors que je n’étais pas présentatrice. Des journalistes comme Gauthier Rybinski, qui a été mon professeur, ont aussi été des modèles. Quel livre vous transporte ?
Un turbulent silence, d’André Brink. Film préféré ? Out of Africa. C’est mon côté fleur bleue. Votre peintre préféré ? William Turner. Un artiste moderne et incandescent. Quelles musiques écoutez-vous ?
J’adore Dominique A et London Grammar. Sinon, je suis capable d’écouter à plein volume La Passion selon saint Matthieu de Bach. Qui aimeriez-vous rencontrer ? Vladimir Poutine. Nous nous étions ratés de peu. Un dîner idéal avec des personnalités disparues ? J’aurais convié Napoléon et Henri VIII pour découvrir leurs parts d’ombre. Quel défaut pardonnez-vous ? L’impulsivité. Celui pour lequel vous n’avez pas d’indulgence ? La médiocrité.
Avez-vous une passion secrète ?
Le bricolage. Cela me vide la tête. Regardez-vous la Coupe du monde ? Je suis comme une dingue ! J’ai véritablement vibré lors du récent match entre l’Allemagne et la Suède. Comment dissoudre la tristesse ? En ouvrant la fenêtre et en regardant loin. Quelle boisson vous rend meilleure ?
L’eau gazeuse ou le « rooibos », une tisane d’Afrique du Sud. Un arôme aimé ? L’odeur du buis, qui me rappelle mon enfance. Un rêve inassouvi ?
Aller sur le lac Baïkal en hiver. Votre devise ?
« The best is yet to come » (« le meilleur reste à venir »).