MORI VENICE BAR, À PARIS
Décor flamboyant de Starck, excellente cuisine vénitienne
Mori Venice Bar ? Un lieu élégant, raffiné, atmosphère luxueuse, deux monstres sacrés à la barre : Philippe Starck côté décoration, Massimo Mori pour l’accueil au quotidien et le contenu de l’assiette. Mori, l’Italien de Lombardie, est fou de Venise et de sa cuisine. Chez lui, on dîne comme dans une ruelle de la Sérénissime et, dans sa voix, un vaporetto passe sous le Rialto. On y est. Massimo raconte… La gastronomie vénitienne, il la connaît, en parle comme un poète, commente ses choix avec un sourire. Avec Starck, il peaufine la décoration puis traque l’assiette réalisée par son chef Silvano Sollai. Les tables sont espacées, les convives peuvent s’exprimer sans être entendus. La salle de Mori Venice Bar ressemble à un immense salon, où la conversation est une confidence.
Fin 2017, son vitello tonnato grande tradition était sacré le meilleur de Paris. Veau mariné dans les épices, réduction de thon mijoté, mixé puis émulsionné à l’oeuf, comme une mayonnaise, câpres et brunoise de légumes vinaigrés. La burrata vient des Pouilles, roquette et tomates. Rare, la grande friture classique à la vénitienne, langoustines, petits calamars, éperlans, poulpes, sardines, boulettes de poissons blancs et légumes, sauce « tartarine » ; bar entier en croûte de sel, citron et cardamome, poêlée de légumes, huile d’olive. Un risotto au parmigiano Reggiano 30 mois, truffe noire d’été, balsamique de Modène de 50 ans. Des fines tagliatelles artisanales, oeufs poêlés au beurre de truffe, truffe blanche d’Alba. Excellents desserts, mais plébiscite pour le chariot de glaces turbinées.
Un dîner italien, chic, choc, calme, plutôt cher (les truffes !), entre les verreries de Murano, les marqueteries, pas facile de trouver l’équivalent à Paris.
Mori Venice Bar, 2, rue du Quatre-Septembre,
Paris IIe (01.44.55.51.55). Menu : 44 € (3 plats) déjeuner ; 80 € (5 plats). Carte : 120 € (sans les boissons) Fermé le dimanche. Voiturier le soir.