DÉMARRAGE EN TROMBE DE LA NOUVELLE GÉNÉRATION DE PRODUITS POUR LA RETRAITE
Le nouveau plan d’épargne retraite séduit les épargnants. Près de 84 000 contrats ont été signés en 2019. Ce succès doit beaucoup aux nouvelles vertus de ce placement.
Un, deux, trois, partez. Le nouveau plan d’épargne retraite (PER), lancé le 1er octobre dernier, a connu un départ en trombe. Près de 84 000 PER ont été commercialisés dans les trois derniers mois de l’année, d’après la Fédération française de l’assurance. Du jamais-vu, semble-il, pour le lancement d’un nouveau produit d’épargne, selon Bercy qui s’est félicité de ce « grand succès ». Une réussite qui doit beaucoup aux avantages fiscaux de ce placement. Les souscripteurs ont pu déduire 100 % de leurs versements en 2019, alors que l’ancienne génération de produits (Perp, Madelin, Perco et autres article 83) a été pénalisée par l’année blanche et la mise en place du prélèvement à la source. « Ce produit a bénéficié d’un vrai effet d’aubaine », relève Alain Tourdjman, directeur des études économiques du groupe BPCE. Ces chiffres sont d’autant plus étonnants que seuls une quinzaine de produits ont été lancés sur le marché.
Les premiers chiffres de 2020 confirmeront ou non ce décollage. Cette nouvelle enveloppe a tout de même des atouts que n’avaient pas ses prédécesseurs. Le plan peut être soldé en cas d’achat de la résidence principale (et plus classiquement en cas d’accident de la vie). La sortie peut se faire en rente ou en capital. Les Français, qui n’aiment pas la rente, n’y seront sans doute pas insensibles. Enfin, le produit se décline en trois types (un PER individuel et deux collectifs à destination des salariés), tous transférables entre eux. Autre nouveauté, passée largement sous les radars, le nouveau PER peut disposer des mêmes vertus en matière de succession que l’assurance-vie (abattement, clause bénéficiaire, etc.). Il faut pour cela avoir souscrit son contrat auprès d’une compagnie d’assurances. « Dès lors, le capital épargné dans le PER peut être transmis, au décès du titulaire, hors succession », confirme Marion Capèle, chez Natixis Wealth Management. De quoi maintenir un moment encore l’intérêt pour ce produit.