La révolution des immunothérapies contre les cancers
Plutôt que de s’attaquer directement aux cellules cancéreuses, l’immunothérapie consiste à réactiver notre système immunitaire afin qu’il les combatte plus efficacement1. Des milliers de malades en ont déjà bénéficié en France et dans le monde. Et dans ce domaine, l’entreprise biopharmaceutique Bristol-Myers Squibb a été pionnière. En France, la première immunothérapie a été mise à disposition en 20112. La recherche continue car les défis à relever sont encore nombreux pour lutter contre les cancers.
C’ est à présent un fait établi : le développement d’un cancer est dû à une prolifération incontrôlée de cellules devenues anormales3, notamment parce que nos défenses immunitaires ne parviennent plus à détruire ces cellules altérées4.
Le système immunitaire est le système de défense du corps. Il est constitué d’organes (la moelle osseuse, la rate, le thymus), des ganglions lymphatiques et de cellules, les globules blancs, qui sont chargés de reconnaître et de détruire les constituants étrangers ou anormaux : virus, bactéries, mais aussi cellules cancéreuses4,10. Les lymphocytes T sont l’une des familles de globules blancs. Véritables « soldats » de l’immunité, leur mission est d’éliminer les cellules anormales, dont les cellules cancéreuses5.
Les cellules cancéreuses sont capables « d’endormir » le système immunitaire
En situation normale, il existe des mécanismes qui régulent l’immunité2. Si un cancer parvient à se développer, les cellules de la tumeur détournent ces mécanismes de régulation du système immunitaire, ce qui a pour effet de rendre les lymphocytes T inactifs2,6.
Les cellules tumorales échappent alors à la destruction. Cette découverte scientifique est à l’origine d’un changement d’approche thérapeutique révolutionnaire7.
Restaurer l’immunité contre le cancer
Au lieu de détruire directement les cellules cancéreuses (et aussi des cellules saines environnantes) comme le font la
radiothérapie, la chimiothérapie et les thérapies ciblées, les immunothérapies visent à « réveiller » le système immunitaire afin qu’il s’en charge. Les lymphocytes T peuvent donc à nouveau reconnaître, attaquer et entraîner la destruction des cellules tumorales1,4.
Des milliers de malades souffrant de mélanome malin, de carcinome à cellules de Merkel (des formes de cancers de la peau), de certaines formes de cancer du poumon, du rein, de cancer de la tête et du cou (de la sphère ORL) ou encore de lymphome de Hodgkin (cancer du sang) ont déjà été ou sont traités par immunothérapie. Chez certains patients, l’efficacité est durable8 et le cancer est maintenu sous contrôle7. Toutefois, beaucoup reste à faire pour que l’immunothérapie bénéficie à un plus grand nombre de patients et démontre son efficacité dans plus de cancers7,8.
Intensifier la recherche en immuno-oncologie
Les scientifiques cherchent d’une part à identifier des biomarqueurs1,2 (facteurs prédictifs) de réponse et d’autre part à améliorer l’efficacité en mettant au point de nouvelles combinaisons8, qu’il s’agisse d’associer deux immunothérapies1 ou bien des immunothérapies avec les autres types de traitements8 (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapies, thérapies ciblées). Des essais cliniques sont menés dans de nombreuses tumeurs : plus de 2900 étaient répertoriés dans le monde sur le site international www.clinicaltrials.gov à fin juillet 2019. Avec plus de 300 essais en cours répertoriés, la France figure parmi les pays les plus actifs, permettant de faire progresser les connaissances et d’apporter de nouveaux espoirs aux patients.
Bristol-Myers Squibb investit massivement dans la recherche et développement en immuno-oncologie et multiplie les partenariats avec la recherche publique, mais aussi les acteurs privés, pour parvenir à comprendre encore plus finement les interactions entre cellules cancéreuses et immunité. BristolMyers Squibb développe actuellement 17 nouvelles immunothérapies dans 35 types de cancers9.
C’est en intensifiant la recherche que de nouvelles avancées décisives pourront être réalisées en matière de lutte contre le cancer10.