OLIVIER GRUNEWALD
À la recherche des premiers matins du monde
Après trois années de formation en photographie publicitaire, dix autres accroché à des cordes pour capter les évolutions de grimpeurs et d’alpinistes, Olivier Grunewald décide de revenir à sa passion première : la nature sauvage.
Un séjour en Guyane, en 1994, comme écovolontaire lors d’une mission de protection des tortues luth, lui permet de réaliser un reportage inédit ; sa parution dans Le Figaro Magazine, suivie d’un prix au World Press Photo marque un tournant pour Olivier, qui s’investit dans sa passion. Un métier, mais surtout un mode de vie qu’il partage avec Bernadette Gilbertas, sa compagne journaliste, puis plus tard avec leur fille Fanny. Car pour eux, photographier et écrire sont un but autant
qu’un prétexte pour s’immerger au coeur des forces de la Création, découvrir des mondes méconnus et les faire connaître.
La rencontre avec les volcans actifs et les aurores boréales fut une étape décisive. « Je ne me lasse pas des éruptions. Bruits, odeurs, vibrations, dynamisme : tout est démesure… » La technologie lui offre régulièrement les moyens de revisiter le monde : saisir les lumières nocturnes, filmer, prendre de la hauteur avec des drones. « Équipés pour récupérer les images en direct par radio, ils me permettent de descendre au coeur des cratères pour filmer des explosions, quitte à perdre l’engin ! » Depuis 2016, Olivier s’est lancé dans la réalisation de documentaires : Kawah Ijen, le mystère des flammes bleues, Nyiragongo, voyage au centre de la Terre et Dallol aux frontières de la vie. Ce dernier, qui nécessita huit ans de préparation pour réunir équipe, budget et autorisations, raconte la première mission de biologie des environnements extrêmes sur un site unique en Éthiopie. L’occasion de sensibiliser l’opinion à la beauté de ses paysages et son intérêt scientifique, avec l’espoir de le voir un jour protégé.