3 / LA LUMINOTHÉRAPIE POUR SOIGNER SA BONNE HUMEUR
Chaque hiver, la baisse de luminosité engendre fatigue, dépression et anxiété. Quelques astuces simples permettent pourtant facilement d’y remédier.
Dans les pays nordiques, au Canada comme en France, 4 à 10 % de la population souffre du syndrome de trouble affectif saisonnier (Seasonal Affective Disorder ou SAD), une dépression légère à modérée, généralement passagère, qui débute entre les mois de septembre et décembre. Alors que le corps est exposé à environ 50 000 lux en été, il doit s’accommoder de 2 000 lux en hiver. En découlent un manque de tonus, des sautes d’humeur, des fringales, des angoisses… C’est le psychiatre américain Norman Rosenthal qui a le premier décrit et documenté les troubles produits par le manque de lumière pendant la saison hivernale et les effets bénéfiques d’une exposition à une lumière artificielle imitant celle du soleil. En agissant sur les rythmes circadiens et sur la production d’hormones, elle s’avère parfois aussi efficace qu’un antidépresseur. Les inconvénients en moins…
Nos rythmes biologiques sont calés sur des cycles de vingt-quatre heures, parfois plus, parfois moins. Ce sont les indices environnementaux externes, dont la lumière du jour, qui leur permettent de se remettre en phase. La lumière agit directement sur les rythmes circadiens (éveil-sommeil, variations de la température corporelle et des taux hormonaux, repas…) en bloquant par exemple la sécrétion de mélatonine, l’hormone du sommeil, pendant la journée. De même, elle favorise la production de sérotonine qui agit sur l’humeur. Pour stimuler ces mécanismes, il est possible de prendre rendez-vous chez un thérapeute spécialisé, un médecin du sport ou un naturopathe mais il existe de nombreuses lampes dans le commerce qui remplissent parfaitement ce rôle. Veillez simplement à ce qu’elles génèrent une intensité lumineuse minimum de 4 000 lux, 10 000 dans l’idéal. Attention également à vérifier la présence d’un filtre UV car les rayons UV sont nocifs pour les yeux. Le temps d’exposition recommandé est de trente minutes par jour dès le mois de septembre. Si des résultats concrets se font sentir dès la première semaine, un mois de traitement peut être nécessaire pour observer une réponse clinique claire et des changements biologiques mesurables. ■