Le Figaro Magazine

PATRIMOINE

Ma Prim Rénov’est désormais accessible à tous, sans conditions de revenus. Cette aide est bienvenue à un moment où les logements énergivore­s sont dans le viseur du gouverneme­nt.

- Jorge Carasso

Bonne nouvelle si vous souhaitez faire baisser votre facture de chauffage : vous allez pouvoir profiter d’un coup de pouce. L’aide d’État MaPrimeRén­ov’, qui subvention­ne l’achat et la pose de matériel performant­s (chaudières économes, isolants…), est désormais ouverte à tous, sans conditions de revenus. Depuis le 11 janvier, les ménages avec des « revenus intermédia­ires » (plus de 36 792 euros par an pour un couple en Île-de-France) ou de « hauts revenus » (au-delà de 56 130 euros pour ce même couple) peuvent déposer un dossier de subvention (Maprimeren­ov.gouv.fr). Il faut pour cela que les travaux soient éligibles et que les devis aient été fournis par des artisans qualifiés (Label RGE). Mais que les ménages aisés nouvelleme­nt admis ne s’attendent pas pour autant à des merveilles. Le montant des aides – au maximum 20 000 euros par logement – dépend de nombreux critères : les ressources, le lieu de résidence, le matériel choisi. « Pour les foyers les plus aisés, certains travaux sont peu ou pas aidés. Heureuseme­nt d’autres leviers existent pour subvention­ner ces équipement­s », souligne Sébastien Sauvaget, chez Effy. Les travaux de rénovation énergétiqu­e génèrent des certificat­s d’économies d’énergie (C2E) qui se monnayent en espèces sonnantes et trébuchant­es auprès des artisans ou d’opérateurs spécialisé­s. Par exemple 3 000 euros pour une pompe à chaleur et 56 €/m2 pour le changement de fenêtres. Mises bout à bout, les subvention­s disponible­s (MaPrimeRén­ov’, C2E, bonus divers…) peuvent couvrir jusqu’à 90 % des dépenses pour les plus modestes et 40 % pour les plus aisés. Pour en savoir plus, un simulateur de l’Ademe a été mis en ligne (Simul’Aides sur Faire.gouv.fr). Les copropriét­aires ainsi que les propriétai­res bailleurs – maison individuel­le ou logement collectif – peuvent eux aussi profiter de ces subsides. Mais pour ces derniers, les dépôts de dossiers auront lieu plus tard, à partir de juillet 2021. Pour les propriétai­res dont les logements sont énergivore­s, cette aide est bienvenue. Les pires passoires énergétiqu­es (note G sur l’étiquette « énergie ») ne pourront plus être mises en location à compter de 2023. Autant dire que le temps presse.

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