PATRIMOINE
Ma Prim Rénov’est désormais accessible à tous, sans conditions de revenus. Cette aide est bienvenue à un moment où les logements énergivores sont dans le viseur du gouvernement.
Bonne nouvelle si vous souhaitez faire baisser votre facture de chauffage : vous allez pouvoir profiter d’un coup de pouce. L’aide d’État MaPrimeRénov’, qui subventionne l’achat et la pose de matériel performants (chaudières économes, isolants…), est désormais ouverte à tous, sans conditions de revenus. Depuis le 11 janvier, les ménages avec des « revenus intermédiaires » (plus de 36 792 euros par an pour un couple en Île-de-France) ou de « hauts revenus » (au-delà de 56 130 euros pour ce même couple) peuvent déposer un dossier de subvention (Maprimerenov.gouv.fr). Il faut pour cela que les travaux soient éligibles et que les devis aient été fournis par des artisans qualifiés (Label RGE). Mais que les ménages aisés nouvellement admis ne s’attendent pas pour autant à des merveilles. Le montant des aides – au maximum 20 000 euros par logement – dépend de nombreux critères : les ressources, le lieu de résidence, le matériel choisi. « Pour les foyers les plus aisés, certains travaux sont peu ou pas aidés. Heureusement d’autres leviers existent pour subventionner ces équipements », souligne Sébastien Sauvaget, chez Effy. Les travaux de rénovation énergétique génèrent des certificats d’économies d’énergie (C2E) qui se monnayent en espèces sonnantes et trébuchantes auprès des artisans ou d’opérateurs spécialisés. Par exemple 3 000 euros pour une pompe à chaleur et 56 €/m2 pour le changement de fenêtres. Mises bout à bout, les subventions disponibles (MaPrimeRénov’, C2E, bonus divers…) peuvent couvrir jusqu’à 90 % des dépenses pour les plus modestes et 40 % pour les plus aisés. Pour en savoir plus, un simulateur de l’Ademe a été mis en ligne (Simul’Aides sur Faire.gouv.fr). Les copropriétaires ainsi que les propriétaires bailleurs – maison individuelle ou logement collectif – peuvent eux aussi profiter de ces subsides. Mais pour ces derniers, les dépôts de dossiers auront lieu plus tard, à partir de juillet 2021. Pour les propriétaires dont les logements sont énergivores, cette aide est bienvenue. Les pires passoires énergétiques (note G sur l’étiquette « énergie ») ne pourront plus être mises en location à compter de 2023. Autant dire que le temps presse.