Le Figaro Magazine

Sur terre comme en mer, ENGIE mise sur l’hydrogène renouvelab­le pour une mobilité durable

Produit à partir d’énergies renouvelab­les, l’hydrogène vert représente une solution adaptée, efficace et neutre en carbone pour répondre aux défis de la mobilité durable. ENGIE développe son utilisatio­n aussi bien sur terre que sur mer.

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Le plus grand véhicule électrique du monde sera un camion d’extraction minière de près de 300 tonnes ! L’engin qui circule actuelleme­nt dans la mine de platine de Mogalakwen­a, en Afrique du Sud, va être bientôt doté d’un moteur à propulsion hybride qui associe une pile à combustibl­e fonctionna­nt à l’hydrogène, une batterie de stockage et un système de freinage à récupérati­on d’énergie. La société Anglo American, qui exploite le site, va ainsi réduire son impact environnem­ental de près de 8 tonnes par jour. Il s’agira du tout premier camion de transport minier conçu pour fonctionne­r à l’hydrogène renouvelab­le. À terme, ce dernier sera fabriqué sur place, à partir d’électricit­é d’origine solaire. Ce projet illustre la maturité atteinte par la filière de la mobilité hydrogène. « Les piles à combustibl­e ont gagné en efficacité et les prix ont été divisés par 30 en vingt ans », explique Daniel Hissel, chercheur au CNRS. Bien au-delà de l’industrie minière (un secteur fortement consommate­ur en énergie), l’hydrogène a de sérieux atouts à faire valoir dans les transports. À poids équivalent, il permet de stocker trois fois plus d’énergie que l’essence. Par ailleurs, quelques minutes suffisent à faire le plein d’une voiture à hydrogène.

VERS UNE MOBILITÉ LOURDE NEUTRE EN CO2

L’hydrogène est particuliè­rement prometteur pour les gros transporte­urs. Sur le maritime par exemple, l’Odyssée d’Energy Observer en est une illustrati­on à petite échelle. Premier navire propulsé à l’hydrogène, dont le groupe ENGIE est partenaire depuis 2018, il n’émet pas de carbone ni de particules fines. L’hydrogène est fabriqué directemen­t à son bord, à partir d’énergies renouvelab­les (soleil, vent, eau). Une alternativ­e toute trouvée aux systèmes diesel. Ce démonstrat­eur marin qui sillonne la planète a pour vocation de rendre visible le potentiel de l’hydrogène dans la mobilité. Il pourrait d’ailleurs, à terme, remplacer le gasoil dans les cales des bateaux. Le transport maritime, qui fait transiter environ 90 % des marchandis­es du monde, génère 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre selon l’Institut supérieur d’économie maritime (ISEMAR). L’Organisati­on maritime internatio­nale veut diminuer de moitié les émissions de carbone du secteur d’ici à 2050… alors même que le transit maritime est censé doubler sur cette période. Pour relever le défi, ENGIE collabore avec ArianeGrou­p, acteur majeur de l’aérospatia­l disposant d’une expérience de plus de quarante ans en matière d’hydrogène liquide. Les deux entreprise­s développen­t une technologi­e de liquéfacti­on de l’hydrogène sur le site industriel d’ArianeGrou­p à Vernon, avec pour objectif de diviser par deux le coût de la liquéfacti­on. L’hydrogène liquide doit permettre de décarboner la mobilité lourde à partir de 2025. Le grand public n’aura pas forcément à attendre cet horizon. Dans certaines villes, les usagers expériment­ent déjà le transport collectif à hydrogène, à la fois silencieux et non polluant. Les habitants de Pau circulent ainsi depuis 2019 dans des bus Fébus qui roulent à l’hydrogène 100 % renouvelab­le et 100 % local. Ce carburant alternatif est généré à partir d’hydroélect­ricité pyrénéenne produite par le groupe ENGIE. Toujours dans cette optique de décarboner les transports, le spécialist­e de la transition énergétiqu­e a été le premier à alimenter en hydrogène renouvelab­le le train régional de passagers d’Alstom, lors de tests aux PaysBas en mars 2020. À terre comme sur l’eau, l’hydrogène se fait, avec ENGIE, une place de choix dans la mobilité de demain.

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