LES INDISCRÉTIONS
Arnaud Montebourg
Arnaud Montebourg est en campagne. Officiellement, il n’a pas encore annoncé sa candidature à l’élection présidentielle, mais l’ancien ministre met tout en oeuvre pour pouvoir être l’un des prétendants de 2022. Il structure ses équipes, voyage en province, multiplie les rendez-vous médiatiques, lance des idées. tout en continuant à travailler pour ses entreprises. Si le reconfinement ne le bloque pas, il a prévu d’être au pied du mont Ventoux dans quelques jours pour planter 112 hectares d’amandiers. Après avoir quitté sur la pointe des pieds le Parti socialiste, Arnaud Montebourg a lancé son microparti, L’Engagement. Son constat est simple : « Je ne crois plus au catéchisme des partis politiques. » Et son objectif encore plus simple : « Il faut battre Emmanuel Macron au premier tour et Marine Le Pen au second tour. » Pour y arriver, la solution est aussi simple, en apparence : « Construire un compromis historique entre des forces qui se sont combattues. » Arnaud Montebourg croit possible de réunir des gaullistes, des socialistes, des libéraux. À condition de « le faire devant les électeurs et inventer une synthèse politique pour remonter le pays ».
L’ancien avocat refuse évidemment de poser aujourd’hui la question de l’incarnation. Il a des contacts avec Xavier Bertrand (lire Le Figaro Magazine du 18 décembre 2020), estime être « complémentaire »
avec Anne Hidalgo, parle aux Insoumis et même aux macronistes. Il espère qu’ils se rallieront à lui dans un « bloc populaire contre le populisme », sans qu’il ait à modifier son programme. « Chacun devra faire des petits efforts. Ce ne sera pas un programme consensuel. »