Vente record de bourGoGnes aux hospices de beaune
La vente aux enchères a rapporté près de 11,7 millions d’euros, avec une récolte réduite de moitié à cause d’une météo capricieuse.
Les grands crus sont-ils un bon placement ? Au regard des prix atteints ces dernières années par ces précieux flacons, à l’occasion d’enchères, la réponse ne fait guère de doute. La dernière en date, la vente aux enchères annuelle des Hospices de Beaune, a permis de récolter la somme folle de 11,7 millions d’euros, selon un résultat partiel. In fine, le total dépassera probablement la vente de l’an dernier – 13,4 millions d’euros – avec presque deux fois moins de lots. Le clou des enchères, la « pièce de charité », ou « pièce du président » – dont le bénéfice est chaque année alloué à une grande cause –, un fût de Corton Renardes Grand cru, est lui parti à 800 000 €, contre 660 000 l’an dernier.
« L’augmentation moyenne du prix par cuvée a été de 85 %, par rapport à l’année dernière, les cuvées de vins blancs ayant augmenté de 115 % et celles de vins rouges de 56 % », a indiqué la maison Sotheby’s.
La météo, défavorable, a pesé sur les récoltes et limité la production, ce qui a contribué à enflammer les enchères. Mais l’inflation des prix est continue depuis plusieurs années. En 2020, les tonneaux ont été adjugés 20 200 € en moyenne. Leur valeur était de 4 803 € il y a quinze ans.
Les bénéfices de cette vente iront à l’entretien du patrimoine et à la modernisation des équipements de l’institution. Mais au-delà de l’aspect caritatif, ces enchères servent aussi de baromètre pour les crus de Bourgogne, et sont très clairement orientées à la hausse. « On n’a jamais vendu autant de bons vins et produit aussi peu », avait déclaré avant la vente Frédéric Drouhin, le président du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne.