Le Figaro Magazine

LA LIGNE ASCENDANTE DE CHÂTEAU BRANAIRE-DUCRU

À Saint-Julien, François-Xavier Maroteaux et sa soeur Sophie Vaillant de Guélis continuent le travail de leur père qui avait sorti de l’oubli ce quatrième grand cru classé.

- Branaire.com Stéphane Reynaud

C’est avant tout une affaire de famille, insiste Sophie vaillant de Guélis. Mes parents ont racheté la propriété en 1988. Mon père (Patrick Maroteaux, ndLr) n’était pas du sérail, il avait fait carrière dans la finance et à la tête d’Eurosucre (groupe détenu par la famille de son épouse), mais il a déployé une formidable énergie au service de son domaine. » L’homme fut aussi président de l’Union des grands crus de Bordeaux. « À l’époque du rachat, le vignoble était à peu près bien tenu, mais les installati­ons techniques, inadaptées à nos projets, avaient dû être repensées, se souvient François-Xavier Maroteaux, le fils. En 2010, la propriété a été agrandie de 10 hectares. Il y a deux ans, le château s’est doté d’un nouveau cuvier. Aujourd’hui, nous disposons de 60 hectares de vignes ; 55 % de la production sont dédiés au premier vin, 45 % au second. » Château Branaire-ducru est vendu entre 50 et 70 €, duluc de Branaire-ducru oscille entre 25 et 35 €. de vraies bonnes affaires. Les cuvées successive­s ont souvent été remarquées par la critique pour leur élégance, leur fraîcheur. La cote est à la hausse. « Pendant longtemps, les gens n’ont pas pris la mesure du bond qualitatif réalisé par Bordeaux, la Bourgogne prenait toute la lumière, précise Sophie. Tout change. Les millésimes jeunes sont plus au goût des amateurs, les prix sont compétitif­s et nous disposons de volumes importants. »

DÉVELOPPER L’OENOTOURIS­ME

Branaire-ducru compte parmi les fleurons de la discrète appellatio­n Saint-Julien, en pleine évolution. « Nous allons planter plus de 10 kilomètres de haies, ça va transforme­r le paysage », dit-elle. Les deux souhaitent développer l’activité oenotouris­tique du domaine. « Avec une personne en charge de l’activité, nous recevons déjà entre 3 000 et 4 000 personnes par an. » Le château est plus que jamais le fief de la famille Maroteaux. « Ma mère y habite, elle a toujours été heureuse ici. Mes parents n’ont jamais vécu à Bordeaux, ce qui est rare chez les propriétai­res du Médoc. Quant à moi, jusque-là, j’avais vécu l’aventure par procuratio­n », reprend Sophie, qui fut longtemps en charge de la communicat­ion d’une grande marque de bagagerie. À Branaire-ducru, elle compte bien rester dans le secteur du luxe.

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