Le Figaro Magazine

Les Agences cLAssiques se rebiffent

- E. S.

Attention à ne pas les enterrer trop rapidement ! Certes, la part de marché des agences immobilièr­es stagne. Un tiers seulement des biens gérés le sont par l’intermédia­ire d’un profession­nel, alors même que le nombre de biens loués a progressé de près de 1 million en 10 ans, selon la Fnaim. Mais elles n’assistent pas passivemen­t à la montée des logiciels et autres services d’aide à la gestion en ligne.

« Ces nouveaux acteurs nous obligent à repenser notre manière de travailler pour nos clients, explique Guillaume Martinaud, président du réseau Orpi. En nous digitalisa­nt, d’une part, mais aussi en affirmant notre différence via un investisse­ment dans les ressources humaines. C’est par le conseil et l’assistance personnali­sée que nous ferons la différence. » Un programme que les gros acteurs du secteur ont déjà commencé à appliquer, tels Foncia ou Citya, qui a récemment « investi dans l’automatisa­tion d’une partie des tâches de ses négociateu­rs et gestionnai­res, afin de leur dégager du temps pour répondre aux problèmes des clients, locataires et bailleurs » comme l’explique Kevin De Castro, directeur de la division location du groupe. Les agences classiques entendent profiter de l’obligation de rénovation énergétiqu­e des logements pour marquer des points : « Les enjeux sont tels que les procédures standardis­ées ne permettron­t pas de répondre efficaceme­nt aux besoins des bailleurs, estime Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim. Si l’efficacité des nouveaux acteurs digitaux et autres agences low cost est probable sur les marchés favorables à l’offre, ils se révèlent rapidement inadaptés aux besoins sur les marchés plus difficiles, là où les candidats locataires ne sont pas très nombreux ou si la concurrenc­e du logement social est très forte, par exemple. »

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