“On tient quand on est porté par ses convictions

Anne Hidalgo

Nombre de commentateurs mais aussi de politiques se demandent comment Anne Hidalgo arrive à tenir alors que sa campagne présidentielle tourne à la catastrophe et qu’elle est mesurée dans les sondages d’intentions de vote entre 2 et 4 %. sa force serait sa détermination. C’est en tout cas ce qu’elle a confié à Marie-Virginie Klein, pour son livre Femmes dirigeantes. Comment elles ont osé (Plon). « Il faut garder le cap, même quand cela est difficile. Ou, plus précisément, surtout quand cela est difficile. Il faut tenir. Et on tient quand on est porté par ses convictions. » La maire de Paris prend pour exemple robert badinter, détesté au moment de l’abolition de la peine de mort. « C’est d’une violence inouïe. Mais il tient. Il enchaîne. Il fait le procès Barbie. À un moment, l’opinion se retourne. Pourquoi ? Parce qu’il a tenu et qu’il est resté sur sa ligne. » Anne Hidalgo a déjà elle aussi vécu des moments difficiles. En 2018, personne ne misait sur sa réélection à la mairie de Paris quand elle a mis en place la piétonnisation des voies sur berges, les pistes cyclables, qu’elle a eu des soucis avec Vélib’et Autolib’… « C’était très dur. Mais c’est justement lorsque c’est dur qu’il ne faut pas baisser les bras. » Et d’ajouter, comme un signe dans cette campagne présidentielle, où certains socialistes l’abandonnent : « C’est aussi dans ces moments-là que vous savez qui sont vos alliés. Il ne faut pas regretter ceux qui ont décidé de partir. Au final, c’était peut-être une bonne chose. »