Le Figaro Magazine

BIEN SE FAIRE TATOUÉ

- NOUS VIVONS UNE ÉPOQUE FORMIDABLE, PAR NICOLAS UNGEMUTH

Le saviez-vous ? L’illettrism­e ne concerne pas seulement les enfants (et bon nombre d’adultes).

Il touche aussi les tatoueurs et leurs clients. Une rapide recherche photo montre des réussites éblouissan­tes : « Neuf mois pour te crée L’éternité pour t’aimé », « Fuck the systsem », « Regret Nohing », « Croqué la vie à pleine dent », « Je te le promet et te l’es promis jusqu’au bout on se retrouvera » on en passe et des meilleurs. Mais le pire arrive lorsque le futur tatoué souhaite un message en langue étrangère. Ainsi, David Beckham qui s’est fait tatouer le prénom de sa femme en sanskrit, faute à la clé, désormais traduit en

« Vihctoria ». Ariana Grande voulait « 7 Rings » en japonais pour célébrer son tube. Elle a obtenu « petit grill à charbon de bois ». La profession ne manque pas de plaisantin­s… Les erreurs sont tellement fréquentes, qu’une société – Duolingo – propose une applicatio­n pour faire traduire correcteme­nt le message de ses rêves dans plusieurs langues, et éventuelle­ment corriger le produit d’un massacre. Loïc Gignoud, directeur du salon de tatouage Abraxas, donne par ailleurs ce conseil plein de sagesse : « Vous ne devriez pas attendre d’un tatoueur qu’il parle toutes les langues ; il vous suffit d’apprendre la langue avant de demander à quelqu’un de la tatouer sur votre corps. Ou, au moins, d’avoir une personne présente à vos côtés qui parle couramment la langue pour superviser. Nous sommes des artistes, après tout, pas des linguistes ! » Comme disait le regretté Jean-Yves Lafesse : « Il est tatoué ? Oui, il est à moué ! »

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