Détail de revues
Elles sont anachroniques, confidentielles, démodées, souvent éphémères. Cela fait leur prix. Les revues se prêtent comme on se chuchote des mots de passe. Leurs lecteurs affichent des airs de conspirateurs. Transfuge affiche sur sa une le visage de Kerouac. Le seul écrivain fréquentable de la Beat generation aurait eu 100 ans. Une fois sur deux, la vénérable Revue des Deux Mondes consacre sa couverture à Michel Houellebecq. Sinon, c’est Onfray. La NRF poursuit son bonhomme de chemin sous la houlette de Michel Crépu. Les anciens se souviennent avec nostalgie de Subjectif, dans les années 1970, où s’ébattaient Guégan, Chany, Martinet, Sorin. Schnock salue la mémoire de Patrick Dewaere. Positif vante les mérites du film L’Histoire de ma femme. Le choix est impeccable. Les Cahiers du cinéma sont toujours illisibles. La vie continue. La Règle du jeu emprunte son nom à Jean Renoir, sans qu’on sache au juste s’il s’agit d’un hommage. Les titres circulent, s’échangent. Avant d’être le Goncourt de Paule Constant, Confidence pour confidence était un film de Pascal Thomas (avec un « s » à confidence). La Nuit américaine de Truffaut n’a rien à voir avec le roman homonyme de Christopher Frank qui se transforma à l’écran en L’important, c’est d’aimer. Il y avait Tout peut arriver avec Jack Nicholson. Les distributeurs avaient oublié que Philippe Labro avait baptisé ainsi son premier long-métrage. Labro signa aussi
Rive droite, rive gauche. Ardisson appela comme ça une de ses émissions. Ah là là ! Ça n’en finit pas.