Le Figaro Magazine

Les Français se ruent à nouveau sur Les produits d’épargne immobiLièr­e

Les SCPI, qui ont bien résisté à la pandémie, séduisent à nouveau. Les souscripti­ons se sont envolées de 55 % au premier trimestre, sur un an.

- Jorge Carasso

Avec l’inflation, les Français qui ont de l’épargne à placer se ruent à nouveau sur la pierre papier. Les souscripti­ons de parts SCPi, des fonds immobilier­s qui gèrent un portefeuil­le d’immeubles – bureaux, commerces, entrepôts… – et reversent une part des loyers aux épargnants, se sont littéralem­ent envolées au 1er trimestre 2022, à 2,6 milliards d’euros (+ 55 % sur un an), selon l’associatio­n française des sociétés de placement immobilier (aspim). Un niveau proche des meilleures années, après une baisse des souscripti­ons, liée à la Covid. il faut dire que ces produits ont particuliè­rement bien résisté à la crise. Les rendements ont atteint en moyenne 4,49 % en 2021. ils font mieux que l’inflation. L’immobilier est traditionn­ellement un bon rempart contre la hausse des prix.

De fait, la pandémie n’a pas fragilisé le modèle. « Les SCPI ont passé l’épreuve du feu ces deux dernières années », souligne Paul Bourdois, fondateur du courtier France SCPi. Seules quelques petites sociétés très spécialisé­es, dans les commerces ou l’hôtellerie, ont vu temporaire­ment leurs revenus baisser. néanmoins, la pandémie a changé les habitudes de souscripti­ons. Les fonds thématique­s ayant misé sur les gagnants de la Covid – santé, entrepôts, logements… – sont les nouvelles locomotive­s de la collecte. Le climat d’incertitud­e actuel joue aussi en faveur de ces produits. La guerre en Ukraine et les oscillatio­ns de la Bourse ont poussé certains épargnants à rechercher plus de sécurité. « Quand la Bourse fait le yo-yo, l’immobilier, lui, rassure », synthétise Jonathan Dhiver, fondateur du courtier meilleureS­CPi.com.

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