LE PLUS HALETANT
NOVEMBRE de Cédric Jimenez
un an après avoir déclenché – bien malgré lui – une polémique avec Bac Nord (formidable polar qui a attiré ensuite 2,2 millions de spectateurs français), Cédric Jimenez revient sur la Croisette pour lever le voile sur le très attendu Novembre. Par cette « plongée au coeur de l’antiterrorisme pendant les cinq jours de traque qui ont suivi les attentats du 13 Novembre », le cinéaste promet un thriller particulièrement haletant. Car à l’horreur du drame qui ensanglanta la capitale ce soir-là, son scénario – imaginé par Olivier Demangel – préfère se concentrer sur l’enquête qui occupa chaque seconde de la vie de ses héros : des hommes et des femmes de la police et de la justice bien décidés à mettre un terme à la fuite des commanditaires de l’opération. L’événement tragique de 2015 trouvera, à Cannes, un autre écho dans Revoir Paris, le drame d’Alice Winocour présenté à la Quinzaine des réalisateurs dans lequel Virginie Efira incarne une rescapée de la tuerie d’une des brasseries et qui ravivera inévitablement des souvenirs douloureux. Dans Novembre, il ne sera que suggéré. Et contrairement à Bac Nord, la vie personnelle des héros ne sera pas évoquée. Une façon de montrer que dans ces circonstances et pour ces enquêteurs, il n’y a pas de place pour l’émotion, de garder le film en tension et de laisser aux acteurs le soin de n’être que dans l’action. À ce jeu-là, Jean Dujardin, Anaïs Demoustier, Sandrine Kiberlain et Lyna Khoudri devraient se montrer solides. En invitant l’équipe à présenter le film en avant-première, Thierry Frémaux s’offre le double luxe de présenter un film populaire et de réunir en une soirée sur le tapis rouge quelques-unes de nos plus grandes stars.
Hors compétition. En salles le 5 octobre.