RÉSISTANCE BOULANGÈRE
Résiste, prouve que tu existes. » France Gall, quelle visionnaire… Pour exister, il faut résister. C’est ce qu’ont fait il y a peu plusieurs étudiants de l’école AgroParisTech (Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement).
Lors de la remise des diplômes, plusieurs étudiants ont appelé à « déserter » car ils sont en guerre. Leur grande école est, selon eux,
« une formation qui pousse globalement à participer aux ravages sociaux et écologiques en cours », avant d’ajouter :
« Nous ne croyons pas que nous avons besoin de “toutes les agricultures”. Nous voyons plutôt que l’agro-industrie mène une guerre au vivant et à la paysannerie partout sur terre. Nous ne voyons pas les sciences et techniques comme neutres et apolitiques. Nous pensons que l’innovation technologique ou les start-up ne sauveront rien d’autre que le capitalisme. » Ils souhaitent donc résister en désertant. Mais pourquoi ont-ils choisi cette école au lieu d’aller planter une tente sur le terrain de Pierre Rabhi lorsque c’était encore possible ? À Saint-Bertrandde-Comminges, en HauteGaronne,
une boulangerie vient d’ouvrir. C’est toujours une bonne nouvelle lorsque les commerces resurgissent. Il s’agit du Fournil Résistance, rien de moins, comme l’indique Ladepeche.fr, tenu par les vaillantes Tulip – entre ici, Tulip, avec ton terrible cortège – et Magali qui vont organiser « le premier festival du pain et de chants », car « il n’y a rien qui symbolise mieux la vie que le pain ». Mais pourquoi pas le camembert ou le kouign-amann ?