Un boUton de rétrACtAtion poUr les ContrAts finAnCiers en ligne
Les consommateurs qui souscrivent un placement sur internet ou un crédit seront mieux protégés. Ils pourront se rétracter plus facilement et auront accès à plus d’informations.
Bonne nouvelle, les épargnants seront bientôt mieux protégés. La Commission européenne vient d’adopter une série de règles visant à mieux encadrer les propositions de produits financiers sur la toile – épargne, crédits à la consommation, assurances. Ces offres dématérialisées et accessibles en quelques clics sont en plein boom depuis la Covid. Ainsi, d’ici à quelques mois, les souscripteurs d’un placement ou d’un crédit sur internet pourront plus facilement faire marche arrière. Ils auront accès à un bouton de rétractation en ligne, visible et aisément actionnable, pendant le délai légal de 14 jours. Un vrai progrès. « Aujourd’hui, les clients qui souhaitent annuler leurs souscriptions ne savent pas toujours comment faire valoir ce droit », indique Christian Wigand, porteparole de la Commission européenne. Ensuite, les clients bénéficieront de plus de transparence. Les coûts facturés aux consommateurs devront être affichés avant la souscription et visibles en un coup d’oeil à l’écran. En vertu d’une réforme récente, ce sera d’ailleurs le cas en France à partir du 1er juin pour les distributeurs d’assurance-vie et d’épargne-retraite. De plus, les informations sur l’identité de l’entreprise devront être clairement affichées. Les pratiques sont diverses au sein de l’Union européenne. « On trouve parfois un formulaire de contact mais pas d’adresse physique ni de téléphone ou d’e-mail », souligne Christian Wigand. Enfin, les consommateurs devront être aidés à tout moment, en cas de question, par chat via un robo-advisor par exemple, et si besoin une intervention humaine. Ces changements ne sont toutefois pas immédiats. Le texte, qui a toutes les chances d’aller au bout, devra encore être adopté au Conseil, puis au Parlement européen, ce qui prendra au moins un an, avant d’être adapté dans les parlements nationaux, dont la France.