Le Figaro Magazine

D’un sport l’autre, les patines en couleurs de berluti

- Berluti.com Frédéric Brun

Les sneakers sont partout, raison de plus pour se singularis­er. Toujours dans la tendance, Berluti élargit son offre sportive avec un nouveau modèle souple et montant, baptisé Playoff, faisant délibéréme­nt référence à l’univers du basketball. De plus en plus nombreux, les fans de ce sport mariant les codes de la compétitio­n et la décontract­ion des cultures de la rue verront vite les allusions : une languette rembourrée, des perforatio­ns, une semelle anatomique et une doublure en maille technique. Si la forme évoque les équipement­s en vogue dans les années 1980, le degré de confort atteint est bien au standard des années 2020. Pour parvenir à ce résultat, Berluti s’appuie sur tous les trésors de son art bottier, lequel ne s’applique pas qu’aux mocassins ou aux classiques souliers à lacets, mais repose bien sur une capacité virtuose au travail de la matière naturelle. « Sur l’empeigne, l’assemblage des empiècements en cuir Venezia, au nombre de 80, est le fruit d’un travail artisanal d’exception – tout comme la technique sophistiqu­ée du cuir rembordé qui rehausse le bout et l’arrière du soulier », précise la maison du groupe LVMH. S’y ajoutent les retours d’expérience de sa première sneaker, le modèle Playtime, lancé en 2015 pour fêter les 120 ans de la marque. Un coup d’éclat, à l’époque, dans l’univers feutré des grands chausseurs, mais qui n’a rien de surprenant au regard de l’histoire de cette enseigne fréquentée depuis longtemps par des dandys iconoclast­es. Des noms ? Le livre d’or n’en manque pas : du duc de Windsor à Karl Lagerfeld, en passant par Jean Cocteau, Andy Warhol, Yves Saint Laurent ou Yul

Brynner. Une saga commencée en 1895, lorsque Alessandro Berluti dessine un escarpin à lacet fait d’une seule pièce de cuir et ne présentant aucune couture apparente. Cette audace lui ouvre les portes de l’Exposition universell­e de Paris et donne le ton. La technicité de l’art bottier est mise au service d’une certaine fantaisie. Un état d’esprit partagé par ses descendant­s, notamment Olga Berluti, introductr­ice de l’art de la patine en couleur, et par l’ensemble des artisans hautement qualifiés qui mettent tout leur savoir-faire bottier au service de créations souvent inattendue­s. Une manière d’ouvrir le jeu. D’ailleurs, la Playoff est proposée montante ou basse et ornée du motif Scritto, une des signatures de Berluti avec ses patines. Cinq déclinaiso­ns de couleurs sont proposées, du sobre nero grigio au pimpant neon, en passant pas steel blue & red et purple & blue. Les tennis blanches n’ont qu’à bien se tenir.

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