“ Il faut réformer le mode de scrutin à Paris avant les Jeux olympiques”
Si le prochain scrutin sera le rendez-vous européen de 2024, celui qui trotte dans beaucoup de têtes de la majorité reste le scrutin municipal de 2026. Un an avant l’élection présidentielle, il sera en effet crucial. C’est la raison pour laquelle le mode de scrutin en vigueur à Paris, Lyon et Marseille pourrait être modifié. Ces trois villes ont en effet un statut spécial, concocté en 1982 pour l’élection de 1983. Elles sont découpées par arrondissements ou secteurs. Les habitants élisent des conseillers qui doivent ensuite voter pour le maire. L’idée serait de faire revenir ces villes dans le droit commun en faisant élire le maire directement par les habitants. ses promoteurs y voient deux avantages : le premier est d’éviter une ville coupée en deux comme c’est le cas dans la capitale. La principale critique de la droite (dont les bastions sont à l’ouest) est qu’Anne Hidalgo ne s’occuperait que de l’est parisien. second avantage : « Ça redonne de l’intérêt au scrutin car les électeurs de l’ouest retrouvent un poids électoral », estime un élu. Faute de pouvoir faire basculer la ville, de nombreux électeurs ne s’inscrivaient plus à Paris, mais dans les villes de leurs résidences secondaires. Changer toutefois un mode de scrutin n’est jamais simple et les accusations de tripatouillage électoral fleurissent rapidement. surtout quand ces trois villes sont gérées par la gauche. « Il faut réformer le mode de scrutin avant les Jeux olympiques », estime un élu parisien, conscient de la nécessité d’aller vite et de s’appuyer sur une majorité opportune au parlement : la droite y est favorable, une partie de la gauche ne semble pas y être opposée.